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A bicyclette… Pour le boulot aussi?

Date de publication: 21 janv. 2019

vélo

Le quatrième «baromètre de mobilité» publié par Acerta vient de sortir. Trois tendances se dessinent: le vélo séduit de plus en plus, les transports en commun deviennent des partenaires séduisants, et la voiture stagne tout en gardant une confortable place de leader. Et si la solution idéale se situait dans la combinaison de ces modes de transport?

Près de 11% des travailleurs choisissent d’allier le confort, l’exercice et la facilité en combinant la voiture et le vélo. Une voiture qui règne toujours en maître sur nos routes, mais qui voit apparaître de coriaces concurrents et a tout de même perdu 2,5% de popularité entre 2017 et 2018.

Parmi les solutions ayant la cote en Belgique, on note la combinaison entre la voiture et le vélo. Certains choisissent d’enfourcher un deux-roues pliable pour les derniers kilomètres de route quand la météo le permet, et/ou que la circulation l’encourage. Une combinaison qui a convaincu plus d’un travailleur sur dix l’année dernière, et 26,37% ont choisi d’utiliser exclusivement le vélo pour se rendre au boulot.

Un chiffre qui a commencé à évoluer en 2011 et qui a continué sur sa lancée en 2018. Sachant que la distance entre la maison et le lieu de travail s’élève – en moyenne – à 19 kilomètres, le défi semble plus qu’abordable. D’ailleurs, pour 14,12% des personnes actives dans le monde du travail, c’est le vélo ou rien, pour aller au boulot.

Benoît Caufriez, directeur d’Acerta Consult, explique ce constat. «À force de tomber dans les embouteillages, les travailleurs finissent par chercher eux-mêmes des solutions réalisables et abordables financièrement, estime-t-il. Les employeurs, chefs d’entreprise et responsables RH nous racontent souvent que les employés demandent de plus en plus souvent d’autres possibilités, pour qu’ils puissent compléter leur salaire avec d’autres avantages qu’une voiture ou du cash. Les employeurs réagissent à cette demande en prévoyant de plus en plus de vélos électriques.»

>> Un travailleur sur 10 combine la voiture et le vélo pour se rendre au boulot

Un vélo électrique mis à disposition qui pourra alors être utilisé par le travailleur pour ses déplacements entre son domicile et son lieu de travail, mais aussi pour ses déplacements privés. Et, comme le rappelle Benoît Caufriez, les cyclistes peuvent, de plus en plus, compter sur le soutien des autorités. «Non seulement la législation en matière de budget de mobilité est en construction, mais, en plus, les autorités investissent également à tous les niveaux possibles pour améliorer l’infrastructure et la rendre plus agréable, sécurisée et simple pour les cyclistes», précise-t-il.

Si la voiture reste, en effet, le moyen de transport le plus populaire, c’est en partie directement lié au système des voitures de société. Un avantage en nature qui ne connaît pas de perte de vitesse, mais cesse de gagner du terrain. «Les années précédentes, on observait une augmentation claire du nombre de voitures de société. Le statu quo de cette donnée constitue donc bel et bien une nouveauté, affirme le directeur d’Acerta Consult. Et deux explications sont avancées par l’entreprise prestataire de services. La conjoncture économique favorable, d’abord, qui permet et entraîne une croissance importante et donc une enveloppe disponible grossie pour de tels avantages.

Ensuite, Acerta souligne que les travailleurs plus jeunes, engagés récemment, ont un avis plus critique que les générations précédentes vis-à-vis de la voiture. «Nous sommes convaincus que, si le projet de loi relatif au budget de mobilité est approuvé, les travailleurs entrant potentiellement en ligne de compte pour une voiture de société demanderont à leur employeur de convertir cette possibilité en un budget de mobilité. Ce qui leur permettra d’organiser eux-mêmes leurs trajets de la manière qui répond le mieux à leurs besoins. Ils opteront alors souvent pour une voiture plus petite et avec une émission de gaz carbonique moindre, qu’ils combineraient ensuite avec le vélo, les transports en commun ou un système de voitures partagées», ajoute Benoît Caufriez. C’est donc bel et bien une génération verte et convaincue par les modes de transport écologiques qui semble s’imposer, petit à petit, dans le monde du travail.

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