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Arnaud Delmarche, manager RH de l’année

Rédigé par: CEDRIC LOBELLE
Date de publication: 15 avr. 2019
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Originaire de Daussois, il a étudié les Sciences du travail et la santé-hygiène à l’UCL avant de faire ses preuves chez Interlabor (repris par Randstad), puis d’intégrer Wanty en 2001.

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Arnaud Delmarche, félicitations ! Comment avez-vous été sélectionné pour participer à ce concours ?
C’est l’organisateur de la Human Ressources Management Night qui a voulu me rencontrer. Il a entendu à gauche et à droite ce qu’on faisait chez Wanty au niveau des RH, il a voulu en savoir plus. Nous avons discuté une heure et il m’a ensuite dit que j’allais sans doute être sélectionné pour participer au concours. Ensuite, un jury de 4 personnes, des professionnels dans le monde RH, est venu me voir, me poser des questions, m’interviewer, sur la politique RH de Wanty, ma vision à plus long terme. J’ai été filmé et j’ai aussi dû préparer un dossier.


Comment le choix final s’est-il porté sur vous et votre équipe ?
Ce jury a donné une cotation à chacun des quatre candidats en lice, à savoir les Directeurs et équipes RH de Wanty, Belfius, Audi Brussels et la Loterie Nationale. Cette note valait pour 50% des points. Les autres 50% étaient décernés par un vote populaire issu du monde de l’entreprise, des travailleurs, donc, qui avaient pu consulter en ligne le dossier de chacun des candidats. Et nous avons gagné !


Cette victoire collective, cela vous inspire quoi ?
Cela me fait très plaisir, évidemment ! En novembre, cela fera 18 ans que je travaille chez Wanty. Un travail de longue haleine, qui a notamment aidé le groupe à passer de 200 à plus de 1.000 salariés, et même 1.500 si on compte l’intégration du groupe Ronveaux. C’est une belle reconnaissance du monde des professionnels RH et des travailleurs en général. Mais c’est surtout une belle récompense et reconnaissance pour toute l’équipe RH de Wanty, composée de neuf personnes pour tout le groupe, très professionnelles et avec une grande maîtrise de leurs dossiers. Enfin c’est aussi une belle reconnaissance pour les valeurs que le Groupe Wanty tente d’instaurer et de suivre.


Justement, quelles sont ces valeurs, qui semblent déterminantes ?
Wanty est assez à l’image de l'équipe cycliste qu’elle sponsorise, Wanty-Groupe Gobert. Une équipe du circuit pro Continental, qu’on invite parfois au World Tour comme pour le Tour de France, là où on ne l’attend pas forcément, mais qui y titille les plus grandes teams. Wanty, c’est d’abord une entreprise familiale, pas cotée en bourse, active dans la construction, les travaux de voirie, de démolition, de génie civil et de terrassement et qui rivalise parfois avec les mastodontes de la construction avec des structures internationales. Un petit poucet qui se retrouve dans des marchés où on ne l’attend pas forcément, parce que c’est une entreprise qui ose ! D’ailleurs, en 2018, nous avons engagé en moyenne un nouveau collaborateur chaque jour. Wanty est une affaire qui marche.

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Et spécifiquement, au niveau des ressources humaines ?
Il y a plusieurs éléments. C’est notre proximité avec les hommes de terrain qui semble avoir impressionné le jury. Nous avons simplifié le cheminement du contact pour donner des réponses à tout un chacun. La digitalisation des ressources humaines est un facteur clé dans ce processus. Par exemple, nous avons équipé tous nos ouvriers d’un smartphone pourvu d’applications spécialement développées pour Wanty. Cela permet d’améliorer la communication interne dans les deux sens entre la hiérarchie et le personnel. Par exemple pour récupérer des données de chantier, des photos, des infos sur la sécurité… De la même manière ; nous avons une campagne de communication interne mensuelle appelée « Zone 30 », dont l’objectif est de réduire de 30% les accidents de travail. Bref, c’est notre originalité et notre créativité RH qui ont fait une belle différence. Mais aussi le fait que nous travaillons très fort notre marque, notre branding.


À quoi ressemble votre journée type de DRH ?
J’arrive au bureau vers 7h30, 8h, et je ne rentre pas chez moi avant 19h30, 20h. Je commence par prendre connaissance des infos de la nuit, car certains chantiers tournent 24h/24. Puis, je relève mes mails. Ensuite, j’ai pas mal de réunions car nous travaillons avec différents pôles d’activité. Parfois j’interviens pour régler des problèmes, ou pour féliciter quand c’est bien. Il y a des obligations administratives, répondre à des courriers, checker les CV qui ont été prémâchés par notre recruteur. Il faut préparer les rendez-vous importants comme nos « Job Day » mensuels, qui  permettent de rencontrer des candidats à l’embauche qui ont du mal à se mettre en valeur sur leur CV, histoire de ne rater personne. Si on tombe sur un profil intéressant, on le suit, on le forme et on l’engage au besoin. Et bien entendu, il y a la gestion de la paye, du temps de travail, etc.


Pouvez-vous nous en dire plus sur ce branding ?
Wanty, désormais, c’est un logo que tout le monde connaît. Via notre équipe cycliste également. Quand elle gagne, Wanty gagne. Nous avons aussi notre mascotte, un tigre nommé Wantyx, depuis décembre. Nous avons modifié notre communication afin de faire passer les messages de manière informelle, de la direction vers toutes les entités du groupe. Nous faisons tourner des vidéos avec Wantyx pour communiquer sur la manière de travailler, sur les démarches de sécurité, rappeler le règlement de travail. Elle est présente à tous nos événements internes et… on la remarque !

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