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Faut-il privilégier la culture d’entreprise ou la marque employeur ?

Rédigé par: Sophie Henrion
Date de publication: 20 avr. 2017

Depuis 22 ans, Protime met tout en œuvre pour être un des meilleurs employeurs en Belgique et en Europe. Cette reconnaissance est le résultat d’un grand travail autour des valeurs de l’entreprise. Sophie Henrion nous explique comment Protime réussit, jusqu’à obtenir cinq ans d’affilée le prix de « Great Place To Work ».

Le cas Protime

Invitée il y a quelques semaines au premier TRU de Belgique* à Namur, j’ai eu le plaisir d’animer un atelier sur la marque employeur et l’authenticité. Mon rôle était d’introduire et animer la discussion autour du thème « marque employeur et séduction, l’authenticité comme devise ».

Afin d’introduire la discussion, il me fallait expliquer ce qui je vis au quotidien chez Protime. Et cela a créé de plus vives et intéressantes réactions que ce que j’avais imaginé. En effet, j’ai expliqué au groupe présent que nous ne faisons pas d’efforts en ce qui concerne la marque employeur : pas de budget, pas d’actions spécifiques. Par contre nous mettons beaucoup de cœur dans le développement et surtout le maintien de notre culture d’entreprise. Nous existons depuis 22 ans avec une croissance folle qui nous a, par exemple, fait passer de 150 à 200 employés en 2016. Cela aura pu impliquer un recul du sentiment d’appartenance des employés et une disparition de la culture familiale. Au contraire avec beaucoup de travail et d’attention nous avons réussi à maintenir le climat agréable cher à nos collaborateurs. Ils nous le rendent d’ailleurs bien en nous élisant Great Place to Work chaque année. En effet, c’est la 5ème année d’affilée que nous sommes fiers de porter ce titre et que rester un des meilleurs employeurs de Belgique et en Europe est devenu un objectif stratégique.

Pourquoi ne pas travailler sa marque employeur ?

Les réactions du groupe ont été diverses : certains ont très vite compris l’intérêt de notre démarche : une culture d’entreprise est plus authentique car elle est véhiculée par les collaborateurs eux-mêmes. Difficile de faire mentir un employé lorsqu’il parle à ses proches de son travail et de son employeur. Par contre une marque employeur est directement ou partiellement issue des efforts de l’entreprise (marketing, RH et bien d’autres départements encore). Une autre partie du groupe s'est montrée plus dubitative en estimant qu’il était impossible de ne pas travailler sa marque employeur. Mais face à ces remarques j’ai expliqué que bien évidemment nous avons une marque employeur comme tout entreprise mais à la différence de bon nombre d’entre-elles, elle se forge seule à travers la culture d’entreprise qui est naturellement véhiculée par tous les Protimers. La discussion est alors devenue très intéressante sur le potentiel de cette pratique.

L’authenticité comme devise

La conclusion de cette journée fut donc qu’il y a une différence entre travailler sa marque employeur et sa culture d’entreprise. Elle se trouve dans l’authenticité et la longévité de l’image reflétée par l’entreprise. La marque employeur peut parfois sembler créer artificiellement une image tandis que si l’on mise tout sur sa culture d’entreprise ; on obtient les meilleurs ambassadeurs possibles pour véhiculer l’image réelle de l’entreprise. Vous l’aurez compris, la culture d’entreprise assure un résultat plus durable et surtout à moindre coût. En tout cas monétaire, car il est vrai qu’il s’agit d’un travail de tous les instants qui demande un investissement en temps assez important. Il faut en effet faire vivre les valeurs à toutes les étapes de la vie des Protimers. Il faut leur donner les moyens d’être bien au travail que ce soit par les outils collaboratifs mis à disposition ou encore la flexibilité et les responsabilités qui leur sont confiées. En tous cas, chez Protime, on ne regrette rien ; le jeu en vaut la chandelle !

Des conditions favorables

Les sceptiques diront que Protime a certainement bénéficié d’un environnement favorable au développement d’une culture forte : croissance ininterrompue depuis la création de l’entreprise, personnel qualifié à hautement qualifié, faible turn-over, … Mais c’est un peu l’histoire de l’œuf ou la poule : est-ce que ce sont les circonstances favorables qui ont favorisé la forte culture d’entreprise ou est-ce que la culture a permis à l’entreprise de s’entourer des meilleurs talents et de prospérer.

Si on se base sur l’idée que l’environnement créée la culture, il ne faut pas nécessairement être une entreprise de services à majorité de cols blancs et en croissance pour que cela fonctionne. Toute entreprise peut mettre en place les bases d’une future culture solide :

-         La flexibilité

-         L’autonomie/les responsabilité

-         La célébration des réussites

-         La collaboration

D’autres entreprises que Protime ont d’ailleurs développé une culture d’entreprise forte qui leur a également permis de décrocher le titre de Great Place to Work : Carglass, chaussures Torfs, Easi, Media Markt,…

Sophie Henrion