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Le travailleur doit savoir que son travail a de l’intérêt

Rédigé par: AR. M.
Date de publication: 16 mars 2017

Les chiffres présentés par l’étude de la société RH semblent positifs. Ils sont néanmoins à analyser avec précaution.  

Tel est du moins l’avis d’Ignace Glorieux, professeur de sociologie à la VUB de Bruxelles.

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L’étude montre que les travailleurs estiment leur bonheur en moyenne à 7,3/10. Que faut-il penser de ce résultat ?

Cela semble être un chiffre a priori positif, mais nous ne disposons pas de références permettant de comparer ce genre de données, que ce soit par secteur ou même avec d’autres pays. Il existe bien des recherches sur le bonheur au travail, mais les critères pris en compte et la manière de procéder sont différents.

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Quels sont les éléments qui favorisent le bonheur au bureau ?

La reconnaissance est un point essentiel dans le développement du travailleur. Par exemple, j’aurais du mal à éprouver du bonheur dans mon travail si je n’ai pas une certaine attention de mes étudiants qui montre qu’ils ont de l’intérêt pour ce que je fais. C’est pareil ailleurs. Pour être épanoui, l’employé a besoin de savoir que son travail a de l’intérêt et qu’il est apprécié. L’autonomie est également très importante. Pouvoir prendre des initiatives et sentir que l’employeur a confiance favorise le bien-être.

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Avez-vous remarqué une évolution ?

Oui. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation assez paradoxale. D’un côté, la population n’a jamais été aussi bien éduquée et donc apte au travail et de l’autre, les contrôles sont beaucoup plus importants qu’auparavant. Maintenant, tout est systématiquement comparé et analysé, ce qui n’était pas le cas avant. Par exemple, quand je regarde il y a vingt ans, j’avais beaucoup plus de liberté. Subir moins de contrôles pourrait, à mon sens, être une bonne chose pour le bonheur au travail.

Quel est le salaire du bonheur ?

Aujourd’hui, le travail est également beaucoup plus flexible, avec la possibilité parfois de travailler de chez soi ou d’adapter ses horaires. Est-ce vraiment une bonne chose ?

La flexibilité peut avoir de nombreux points positifs. Pouvoir prévenir à la dernière minute que son enfant est malade et que l’on travaillera de son domicile un jour est évidemment très positif pour le travailleur. Mais la flexibilité a ses limites. Il est important de garder une structure et des deadlines par exemple, car cela organise le travail. Si la liberté est totale, cela amènera une charge supplémentaire de travail à l’employé, ce qui n’est évidemment pas recherché.

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