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Les jeunes restent discrets à propos de leur emploi

Rédigé par: R.DH.
Date de publication: 2 mars 2017

Quel meilleur outil de communication que des employés motivés partageant des informations positives au sujet de leur entreprise sur les réseaux sociaux ? C’est l’une des stratégies de nombreuses firmes qui espèrent faire de leurs employés des « ambassadeurs » de leur marque sur Facebook, Twitter et consorts. Et en particulier auprès des jeunes. Un public compliqué à atteindre mais omniprésent sur ces mêmes réseaux sociaux.

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Pourtant, la sauce ne prend pas. C’est ce que souligne une étude menée par l’Edhec business school. L’école de commerce française remarque que 62 % des jeunes actifs n’ont jamais mentionné le nom de leur employeur sur les réseaux sociaux. 86% jugent inappropriée l’intrusion d’un employeur sur les réseaux sociaux personnels, sauf à des fins de recrutement. Enfin, seulement un tiers des jeunes actifs partagent fréquemment les liens de leur employeur sur ces mêmes réseaux sociaux.

Bref, les jeunes travailleurs ne désirent pas mêler leur activité professionnelle avec leur usage privé des réseaux sociaux. Une réelle surprise dans un monde du travail réputé mettre à mal la séparation entre la vie privée et la vie professionnelle.

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La crainte de commettre un impair

Mais quelles sont les autres raisons qui pourraient expliquer cette présence restreinte ? Une étude menée par le cabinet de management « Sprout Social » s’est penchée sur la question. Dans celle-ci, 77,3 % des répondants expliquaient qu’ils ne recevaient pas d’encouragement de leur entreprise pour partager des contenus sur les réseaux sociaux. 21,6 % ne savaient pas si leur entreprise les encourageait à le faire et enfin 15,6 % ne partageaient rien de peur de commettre un impair.

Comme l’explique au Figaro une chercheuse de l’Edhec, « à la grande surprise de la majorité des managers, les employés n’ont pas conscience du rôle qu’ils peuvent jouer pour soutenir leur employeur sur les réseaux sociaux » et « le concept d’employé-ambassadeur de marques n’est pas encore entré dans la culture des organisations ».

Car l’enjeu est de taille. Comme le soulignait une étude de l’agence de communication Edelman sur les réseaux sociaux, les salariés d’une entreprise ont souvent plus de pouvoir de prescription et de cote de confiance que le compte officiel d’une marque ou d’une société. Pire, si 78 % des internautes estiment la parole d’un proche fiable, ce taux baisse à 50 % lorsqu’un CEO s’exprime. La force de messages sur des réseaux sociaux privés est également extrêmement forte. Mille employés qui acceptent de jouer ce rôle d’ambassadeur peuvent potentiellement atteindre un million de clients.

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