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Les PME jouent leurs atouts sur le marché de l'emploi

Date de publication: 7 déc. 2009
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COMMENT RIVALISER avec les grandes entreprises à  forte notoriété ? Les PME croient en leurs spécificités.

Le marché de l'emploi est tendu, et ce contexte n'est pas des plus favorables pour les PME qui doivent batailler ferme eu égard à  la concurrence et à  l'attractivité des grandes entreprises. D'où l'idée du groupe HDP de mener l'enquête sur le recrutement dans ces PME, et sur les efforts qu'elles sont prêtes à  déployer pour engager ou... conserver les talents.

Quelque 796 personnes ont été interrogées dans ce but, 54 % étant chefs d'entreprise, l'autre moitié émargeant au département des ressources humaines. Deux tiers des entreprises de cet échantillon comptent moins de 20 salariés, 17 % emploient entre 21 et 50 personnes et 16 % plus de 50 travailleurs.

Qu'en ressort-il ? Une confirmation, avant tout : les répondants éprouvent en quasi-totalité des difficultés à  trouver les candidats qu'ils recherchent, deux tiers d'entre eux ayant au moins un poste vacant. En cause : une trop faible qualification ou motivation des candidats (dans 51 % des cas), le défaut quantitatif sur le marché de l'emploi (48 %), mais aussi le fait que les candidats, bien au courant du renversement du rapport de forces en leur faveur, se montrent plus exigeants qu'avant (38 %).

Quant aux vecteurs privilégiés pour trouver les candidats, il se confirme que les annonces dans les journaux et par le biais de l'Internet constituent des fers de lance incontournables. Mais d'autres moyens complémentaires sont aussi mis en oeuvre, comme l'appel aux réseaux d'amis et de relations mais aussi l'adoption d'une stratégie détournée : certains dirigeants (15 %) accepteraient de devenir membres d'un jury afin de se rapprocher des étudiants en fin d'études.

On l'a déjà  souligné : les chefs d'entreprise se plaignent du fait que " les jeunes candidats se tournent vers les grandes entreprises qui ont davantage de moyens ". Mais comment tentent-ils de contrer ce phénomène ?

Formation et flexibilité

" Il s'agit de jouer sur les atouts d'une PME, comme son caractère familial, sa proximité du domicile, mais aussi de pouvoir offrir des conditions salariales plus attrayantes ", dit-on chez HDP. " La troisième place varie selon qu'on se positionne du côté des ressources humaines ou des chefs d'entreprises : les premiers voient l'importance de créer une image positive de l'entreprise tandis que les seconds souhaitent pouvoir bénéficier de plus de subsides ou d'aides des autorités."

Un autre volet de l'enquête porte sur les efforts que les PME sont prêtes à  consentir pour s'adapter aux demandes spécifiques des candidats. Fait marquant : alors que l'importance du salaire est mise en exergue pour contrer l'attractivité des grandes entreprises, la moitié des répondants refusent, dans les faits, d'octroyer un salaire plus élevé (23 % disent l'avoir déjà  fait et 25 % l'envisagent, cependant) ou d'étendre les avantages complémentaires. D'autres mesures ont davantage la cote, comme investir dans la formation, rendre l'environnement de travail plus agréable ou encore flexibiliser les horaires (une mesure déjà  adoptée par la moitié des répondants).

Faut-il, dans ce panel, adapter la culture d'entreprise ? Le débat n'est pas tranché puisque 32 % des répondants l'envisagent alors que 43 % y sont opposés, la réponse de ces derniers pouvant être perçue comme assez concordante avec l'idée de mettre davantage en avant les atouts spécifiques de la PME pour attirer les candidats. À noter, enfin, que 40 % des entreprises interrogées estiment que leur croissance à  long terme passera par l'engagement de " nouveaux Belges ", ce taux passant à  60 % quand est évoquée l'idée de " former et accompagner les demandeurs d'emploi et les travailleurs âgés ".

â–  BENOàŽT JULY
(source : références)