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Un marché toujours plus flexible

Date de publication: 13 juin 2017

Entre des recrutements en hausse et des fins de contrats plus nombreuses qu’auparavant, le « baromètre du marché du travail » de Partena Professionnal présente un marché belge oscillant entre bonnes et mauvaises nouvelles. 

Croiser le point de vue de travailleurs et d’employeurs. C’est avec cet objectif que Partena Professionnal a dressé son « baromètre du marché du travail ». Avec comme conclusion principale qu’un employeur sur trois recrutera dans les six prochains mois et que les jeunes semblent retrouver la cote sur le marché de l’emploi. Pour réaliser cette étude, le prestataire social a recensé les données de ses affiliés pour les premiers trimestres de 2016 et de 2017 et les a comparées avec une enquête menée par iVOX en avril 2017. Quelles en sont les principales conclusions ?

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1. Recrutements et fins de contrats en hausse

Le premier enseignement à tirer de ce baromètre est que la boucle de l’emploi s’accélère. Si, d’un côté, les recrutements sont en hausse, les fins de contrats de travail ont également augmenté. Les embauches enregistrent une encourageante hausse de 42 % lors de ce premier trimestre 2017, en comparaison avec la même période en 2016. Mais les fins de contrats connaissent une hausse similaire puisqu’elles ont doublé début 2017 par rapport à l’année passée. Alors, cette hausse de recrutement est-elle un coup d’épée dans l’eau ? Pas exactement. Partena constate qu’en croisant cette évolution avec celle du nombre de fins de contrats, le résultat est encourageant. La différence entre les deux étant de 2,26 % en 2017, pour 1,56 % en 2016. Soit une hausse de 44 % entre ces deux années.

Mais toutes les catégories de travailleurs ne bénéficient pas de la même manière de ces évolutions. Et c’est dans cette comparaison que figure la première réelle surprise de ce rapport puisque les jeunes sont les premiers bénéficiaires de cette – légère – tendance positive. Les embauches des moins de 30 ans ont connu une hausse de 10 % en 2017. Par contre, le recrutement des plus de 40 et des plus de 50 ans est en baisse : il diminue de 13 et de 11 %, respectivement, pour ces deux catégories d’âge.

2. Des employeurs positifs pour l’avenir

La seconde étude présentée par le prestataire de services comporte également des nouvelles positives pour le marché de l’emploi belge. Selon cette enquête iVOX, un employeur sur trois prévoit une augmentation de son personnel durant les six mois à venir. Pour 42 % des engagements espérés, c’est un contrat à durée indéterminée qui est privilégié. Viennent ensuite les contrats à durée déterminée (38 %) et les contrats intérimaires (20 %).

Mais ces prévisions ne collent pas à la réalité observée récemment, selon les chiffres collectés par Partena Professional. Pour les premiers trimestres de 2016 et de 2017, ce sont les contrats à durée déterminée qui ont augmenté le plus significativement (60 %). Alors que les contrats à durée indéterminée ont baissé de 36 % depuis 2016.

3. Des encouragements pour les étudiants et les plus de 50 ans

L’étude propose ensuite de faire le point sur le secteur de l’horeca. Et si le public des plus de 50 ans semblait ressortir perdant de ce rapport, la situation est différente dans ce secteur. Le nombre de travailleurs de cette tranche d’âge recrutés y a augmenté de 21 % en un an. Alors que le nombre de travailleurs jeunes recrutés dans ce secteur est également en hausse de 13 % en une année. La catégorie des 30-49 ans subit, par contre, les conséquences de ces évolutions positives puisque les recrutements dans cette catégorie d’âge sont en baisse de 13 % en 2017.

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Enfin, les étudiants sont plus que jamais présents dans le secteur de l’horeca. Résultat, notamment, du nouveau système de calcul de leurs prestations en heures et non plus en jours. Ce qui leur permet de bénéficier d’une flexibilité supplémentaire sur le marché de l’emploi. Lorsqu’on fait les comptes, on remarque que la quote-part des étudiants dans l’ensemble des recrutements a doublé au premier trimestre de 2017 par rapport à celui de 2016.

4. L’horeca bruxellois et ses bonnes nouvelles

Du côté de Bruxelles, les petites entreprises de restauration semblent se porter de mieux en mieux puisque le chômage économique y a diminué de moitié en un an.

Mais derrière cette bonne nouvelle se cache une tout autre réalité. Le secteur horeca semble toujours fébrile dans la capitale puisque le chômage économique a doublé dans les grandes entreprises de restauration et triplé dans les grands hôtels. Par la faute d’une fréquentation touristique qui a baissé après les attentats du 22 mars 2016.

A noter que, de manière générale, le chômage économique est tout de même en baisse de 2,5 % au niveau national.

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