« C’est évidemment grisant de participer à cette aventure hors norme »

Rédigé par: Laurence Briquet
Date de publication: 11 juil. 2023

Contribuer à la sécurité d’approvisionnement du pays et assurer la transition vers un avenir énergétique plus propre et plus durable, c’est un défi professionnel passionnant. Rudi et Arnaud peuvent en témoigner…

Arnaud Lambert

Arnaud Lambert, technical project manager chez ENGIE.

A Flémalle, en région liégeoise, ENGIE construit actuellement une nouvelle centrale à gaz, sur le site de l’ancienne plus grande centrale thermique de Wallonie. Objectif ? Créer une nouvelle unité capable de fournir de l’électricité à un million de ménages d’ici 2025, de manière flexible et pilotable, afin de produire de l’électricité quand les énergies renouvelables ne peuvent pas combler tous les besoins. C’est un défi professionnel de premier plan pour les équipes travaillant sur ce projet qui devrait être opérationnel durant l’hiver 2025 pour assurer un approvisionnement en électricité suffisant de notre pays.

Pour toutes informations sur le projet et les offres d'emploi : engie.be/flemalle

Un maillon essentiel de la transition énergétique

« Une des raisons de ce projet, c’est la réduction drastique de la capacité nucléaire en Belgique. Il est en effet prévu de fermer 5 des 7 réacteurs existants d’ici 2025 », explique Arnaud Lambert, technical project manager chez ENGIE. « Le rôle des centrales à gaz consiste à fonctionner de manière flexible quand il n’y a pas assez d’énergie renouvelable, principalement d’éolien ou de solaire, pour répondre à la demande ». Il n’existe actuellement pas de solution de stockage qui permette de remplir cette fonction à tout moment (notamment durant les mois d’hiver). Les heures d’opération des centrales à gaz sont vouées à diminuer graduellement avec le développement progressif du renouvelable qui aura toujours la priorité lorsqu’il produit de l’électricité.

Bien que cette centrale tourne au gaz naturel, elle pourra devenir neutre en carbone à plus long terme. Soit via la capture du CO2 émis, soit en brûlant des gaz verts tels que l'hydrogène, le biogaz ou du méthane synthétique produits de manière renouvelable. Le Groupe ENGIE s’est engagé à être neutre en carbone d’ici 2045 et cette possible évolution est essentielle pour atteindre l’objectif.

Travailler sur un tel projet est évidemment un défi. « Personnellement, de par mon expérience, j’ai plutôt un rôle de conseil et de relation avec les stakeholders. Je m’occupe de la connexion du site au réseau, à savoir de la liaison électrique entre la centrale et le poste haute tension de Rimière (Neupré) appartenant à ELIA. Il a notamment fallu forer un tunnel sous la Meuse », explique Rudi Cordenos, senior project manager chez ENGIE. Arnaud est, lui, responsable de la partie technique du projet. « La centrale a été découpée en une vingtaine de lots et mon rôle consiste notamment à faire en sorte qu’ils soient tous bien imbriqués pour créer un ensemble cohérent, qui atteint les performances attendues et qui réponde aux exigences de nos équipes d’opération et de maintenance », poursuit Arnaud.

 

Site Flemalle- ENGIE

Nouvelle centrale à gaz d'ENGIE à Flémalle.

Projet de pointe

« Bien que cette centrale fonctionne au gaz naturel, le rendement de la nouvelle unité sera bien meilleur que celui des centrales existantes qu’elle va remplacer. Cela permet de réduire la consommation de gaz, et donc le coût de production et les émissions de CO2, d’environ 20% ».

Par ailleurs, elle sera la première centrale à gaz en Belgique équipée d’un traitement « de-NOx », très similaire au système « Adblue » pour les voitures, qui permet de diminuer les émissions de ce composant de 80% et de minimiser ainsi l’impact sur l’environnement.

Travailler sur ce projet de pointe est apprécié des équipes. « Sur le plan technologique, la centrale sera une des cinq premières de ce type au monde, ce qui est excitant pour les ingénieurs et techniciens. Quand la centrale TGV de Drogenbos avait été construite, elle constituait déjà une rupture technologique, du charbon à une unité de gaz, et, aujourd’hui, le rendement est de l’ordre de 10% plus élevé », argumente Rudi Cordenos. « C’est évidemment grisant de participer à cette aventure hors du commun. C’est un travail extrêmement exigeant et prenant, mais tous les membres de l’équipe, qui compte plus de 50 employés d’ENGIE, sont mobilisés pour le succès du projet. En parallèle, le recrutement du personnel qui devra exploiter la centrale, soit une trentaine de personnes comprenant différents types de profils, a déjà commencé. La construction d’une centrale, c’est avant tout une aventure humaine et un travail d’équipe », conclut Arnaud Lambert.

Travailler à la centrale de Flémalle ? Postulez ici : engie.be/flemalle
Rudi Cordenos, [square]

Rudi Cordenos, senior project manager chez ENGIE.