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«Garder une trace de ce qui a été vécu cette année»

Rédigé par: Julie Delcourt
Date de publication: 7 juin 2021
Catégorie:

 les Hôpitaux Iris Sud

Depuis toujours, les Hôpitaux Iris Sud se soucient du bien-être de leurs collaborateurs, la crise sanitaire ayant renforcé cette volonté. Pour fournir le meilleur accompagnement en temps de covid, toute une série de mesures ont été mises en place: des séances de relaxation, des zones de recueillement, un mailing de soutien hebdomadaire mais aussi un livre commémoratif, pour se rappeler «de ce qui a été vécu cette année».

« Notre mantra, c’est servir la vie », se félicite Catherine Goldberg, directeur général des Hôpitaux Iris Sud. Divisée en 4 sites hospitaliers répartis dans le sud de Bruxelles (Anderlecht, Forest, Ixelles, Etterbeek), la structure publique des Hôpitaux Iris Sud met tout en œuvre pour mener à bien sa mission de proximité : « Notre ADN, c’est d’être proche des gens et de nos collaborateurs. »

Si l’accompagnement a toujours été une préoccupation majeure de l’institution hospitalière, la crise sanitaire a davantage renforcé cette volonté de garantir le bien-être du personnel. Dans cette optique, toute une série de mesures ont été déployées depuis le début de la pandémie, il y a plus d’un an déjà. Dans un premier temps, dès mars 2020, c’est la cellule PEPS (Psychological & Psychosocial Support Unit) qui a été mise en place, joignable via un numéro d’appel. Cette cellule regroupe conseillères prévention en risques psycho-sociaux ainsi que des psychologues qui se rendaient, au pic de la crise, dans les unités covid :

« Nous nous sommes très vite rendu compte qu’il y avait un aspect psychologique à cette crise et qu’un accompagnement psychologique en interne était nécessaire pour les membres du personnel et leur famille. »

 

Relaxation et recueillement

D’autres projets ont ensuite été lancés, pour « offrir une bulle de douceur par rapport à la situation compliquée que nous vivions ». Séances de relaxation dans les locaux de l’hôpital avec matériel fourni, cours de yoga, massages shiatsu dans le respect d’un protocole d’hygiène strict sur le lieu de travail, etc. Bien-être et détente étaient au rendez-vous. De plus, depuis le début de la pandémie, le directeur général s’est adressé à l’ensemble des collaborateurs, en leur envoyant, chaque vendredi, un message personnel, rempli d’espoir. « C’était l’occasion de raconter notre quotidien, notre ressenti. Il y avait parfois de l’humour, du chagrin, des coups de gueule et cela a eu pas mal de succès car c’était très en osmose avec ce qu’on ressentait tous. Je continue à le faire aujourd’hui. »

Dans un effort de catharsis, la structure hospitalière a aussi mis en place, sur chacun de ses sites, des zones de recueillement. « A l’extérieur des bâtiments, nous avons créé un endroit spécifique avec un banc, dans un cadre de quiétude et de nature, où les membres du personnel pouvaient se recueillir, attacher un ruban et avoir un moment calme avec soi-même. » Le devoir de mémoire y est aussi présent, solennellement : « Nous avons perdu des collaborateurs, ces lieux servent aussi à leur rendre hommage. »

 les Hôpitaux Iris Sud

« Garder une trace de ce que nous avons vécu »

Toujours dans cet esprit commémoratif, le projet « Traces » a été lancé. Il s’agit d’un recueil de portraits et de témoignages, avec des photos qualitatives de tous les membres du personnel, de chaque site et de chaque secteur. Un véritable bijou multiculturel. « Notre cellule s’est aperçue que dans les unités, il y avait ce besoin de s’exprimer, d’être entendu, de crier sa colère ou son désarroi. L’idée est alors rapidement venue de créer un livre, un objet matériel qui pourra être partagé et ramené chez soi. Tout ceci afin de permettre à chacun de garder une trace de ce qui a été vécu cette année. »

Près de 200 membres du personnel hospitalier – infirmiers, médecins, agents d’entretien, employés administratifs,... – ont raconté leur ressenti aux artistes, Gaël Turine, photographe professionnel, et Caroline Lamarche, écrivaine. Pourquoi des artistes ? Pourquoi un livre ? Parce que l’art est peut-être le cadre par excellence où l’inexprimé peut être partagé.

Le livre est actuellement distribué aux collaborateurs en présence des artistes qui ont participé à sa réalisation.

Édité aux éditions Luc Pire, Traces sera disponible le 30 mars prochain en librairie, au prix de 35€. Le dispositif Traces sera bientôt exposé dans les quatre communes actionnaires de la structure hospitalière.

 

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