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«J’ai le sentiment d’être à la juste place»

Rédigé par: Julie Delcourt
Date de publication: 6 avr. 2021
Catégorie:

Centre Neuro Psychiatrique(CNP) Saint-Martin.

Et si manager signifiait non pas «diriger» mais plutôt «être au service d’une équipe»? C’est d’après cette conception que François Desseille exerce sa fonction d’infirmier en chef au Centre Neuro Psychiatrique(CNP) Saint-Martin.

À la fin de ses études en management, François Desseille ne se sentait pas l’âme d’un dirigeant, le concept même de « management » lui paraissait suranné à ses yeux. Mais, au cours de certaines lectures, il est tombé sur une phrase qui l’a interpellé et qui lui a profondément fait changer sa vision de la gestion d’équipe : « manager c’est servir ».

« A ce moment-là, devenir manager, a eu du sens pour moi. Je me suis dit si je me donne pour une équipe et que je l’aide à accomplir une mission qui fait sens pour elle, alors j’atteins un objectif personnel. »

C’est dans cette optique précise de «servant leadership» que François Desseille a voulu exercer le métier de ses rêves. Sa recherche d’emploi l’a d’abord conduit dans l’équipe mobile d’un hôpital général dont il conserve une expérience mitigée : une trépidante mission mais trop peu de contact avec les collaborateurs et les patients.

François Desseille

François Desseille, Infirmier en chef au CNP Saint-Martin

Se mettre au service d’une équipe

Il a donc décidé de tenter sa chance ailleurs et de se tourner vers de nouveaux horizons. « C’est ainsi que j’ai eu le privilège de remplacer un infirmier en chef du CNP Saint-Martin à l’aube de sa pension. Aujourd’hui, je supervise l’unité Revivo qui se compose de 30 lits destinés à la psychiatrie générale ou aux patients devant faire un sevrage à des substances illicites. Bien que néophyte dans le domaine, j’ai le sentiment, pour la première fois de mon parcours professionnel, d’être à la juste place. »

Cependant, être au service de l’autre n’implique pas un manque de hiérarchie : « La multiplicité des outils utilisée pour aider les collaborateurs à mener à bien leur mission n’est pas incompatible avec la notion de hiérarchie. Aider l’équipe passe aussi par prendre des décisions et les communiquer et éventuellement recadrer certains comportements, par exemple. » De plus, derrière ce concept, se cache aussi la notion d’exemplarité, comme le pointe François Desseille : « Lorsqu’une tâche se présente comme difficile à réaliser pour l’un des collaborateurs et que je peux m’en occuper, si mon emploi du temps le permet, alors je vais l’accomplir. »

 

Manager et se rendre disponible

Comment bien manager une équipe? Il faut de la bienveillance pour pouvoir répondre « aux attentes des équipes et des patients qui sont parfois en opposition », une très bonne communication « surtout pour coordonner une équipe pluridisciplinaire », un sens de l’écoute et une justice distributive c’est-à-dire bien comprendre les besoins et y répondre de la manière la plus adéquate et la plus juste possible.

À cela, François Desseille ajoute que le relationnel est primordial :

« Je ne travaille pas avec des collègues mais avec des équipiers, j’insiste sur cette notion que je trouve fondamentale. J’estime, par ailleurs, que si mes équipiers sont heureux de venir travailler, la qualité de leur travail sera impactée positivement. J’applique également ce principe dans les relations de travail que j’entretiens avec les patients qui, j’ai la faiblesse de le croire, n’hésitent jamais à m’interpeller pour se confier au sujet d’une situation ou pour formuler une demande. La qualité de la relation en psychiatrie, c’est déjà 50% du travail thérapeutique qui est accompli », conclut-il.

 

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