« J’ai suivi toutes les étapes, d’en bas jusqu’en haut, et maintenant je suis responsable de 23 hommes »

Chantier Stade Roi Baudouin

En 25 ans de carrière chez Sibelga, Rudi a eu le temps d’évoluer dans l’entreprise tout en restant dans le secteur du gaz. Un fluide dangereux et dont la consommation évolue en permanence.

Rudi Schoonjans est chef de travaux au service poste détente et station d’achat. Cette position, il l’a acquise après des années de labeur dans différents services, toujours au contact du gaz. C’est à 19 ans qu’il rentre chez Sibelga. A l’époque, il est seulement en possession de son CESS et commence en bas de l’échelle, en tant que deuxième agent au poste de détente. Mais ce travail lui plaît, et il s’y investit totalement. Après trois ans, il est déjà passé premier agent et décide de reprendre une formation en cours du soir en mécanique. Ce nouveau diplôme lui donne la possibilité de devenir conducteur. Aujourd’hui, il fête ses 25 ans de carrière chez Sibelga et se dit fier de son travail et de son évolution. « J’ai toujours aimé mon boulot, je suis très fier de ce que je fais. C’est un peu un hobby, j’ai évolué du plus petit échelon à une des fonctions les plus hautes possibles » souligne Rudi Schoonjans.

Rudi Schoonjans.

Un apprentissage sur le terrain

Ce qui lui a plu dans ce métier, c’est la formation au contact de ses collègues. Aucune école ne dispense des études pour travailler dans le gaz. Ce sont principalement des soudeurs, mécaniciens ou plombiers qui entrent dans ce département. Sibelga donne des cours de base sur le fluide et ses particularités et puis le reste est enseigné par les plus expérimentés. « On doit apprendre par l’expérience. On apprend de nous-mêmes. C’est d’abord le premier agent qui apprend au second. » explique Rudi. Lui qui a commencé en tant que second agent est heureux de pouvoir aujourd’hui coacher les plus jeunes travailleurs.

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Une priorité : la sécurité

L’esprit d’équipe ne se limite pas à la formation des jeunes recrues. Sur les chantiers, l’avis des collègues permet d’éviter les erreurs. « Quand on fait quelque chose, on va toujours demander l’avis d’un autre. On travaille souvent en équipe pour éviter les dangers. » explique le chef de travaux. L’important, c’est de contrôler les paramètres du triangle. L’air et le gaz sont toujours présents sur les chantiers, il faut donc bien faire attention de ne pas les combiner avec le troisième paramètre du triangle : une source de chaleur ou une étincelle qui pourrait mener à une explosion si le pourcentage de gaz dans l’air est compris entre 5 et 15%.

Au niveau de l’équipement, casques, gants et lunettes de protection font maintenant partie des normes de sécurité mais ça n’a pas toujours été le cas. Rudi se rappelle ses débuts où mettre des gants ou un casque était moqué par les collègues parce que considéré comme peu viril. « C’est le jour et la nuit, l’aspect sécurité a fortement augmenté depuis les années 2000. » explique-t-il. Les travailleurs ont des détecteurs pour pouvoir mesurer le pourcentage de gaz dans l’air et détecter les fuites. Mais leur fidèle outil, c’est aussi leur nez. Avant distribution, du THT est ajouté au gaz naturel. En effet, ce dernier n’a pas d’odeur ce qui a créé de nombreux accidents à ses débuts. Le THT permet donc de donner une odeur nauséabonde au gaz pour le détecter immédiatement en cas de fuite.

Quelle consommation de gaz pour demain ?

Dans sa carrière, Rudi a déjà observé de nombreuses variations dans l’utilisation de gaz. Beaucoup de chaufferies au mazout ont été remplacées par des systèmes au gaz ce qui a fait exploser la consommation à Bruxelles. Ces dernières années, l’isolation des bâtiments et les radiateurs plus performants l’ont en revanche réduite. Une tendance qui devrait perdurer dans le contexte de transition énergétique où les énergies fossiles tendent à disparaître. Cependant, Sibelga expérimente plusieurs systèmes plus verts qui emploient du gaz naturel. Un exemple ? La cogénération produit de l’électricité et de la chaleur à partir du gaz. Ce système permet d’utiliser moins de carburant et surtout de diminuer les émissions de CO2. À terme, cela pourrait également réduire la facture du consommateur. Face à ces innovations, Rudi Schoonjans ne sait pas si le gaz va disparaître mais dans tous les cas, il s’adaptera. Il continuera d’évoluer avec ce fluide pour lequel il s’est passionné dès le début de sa carrière.  

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