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« L’excellence technologique au service de l’humain »

Date de publication: 9 oct. 2019
Catégorie:

Bio

Un métier de passionné de technologie en constante évolution, qui demande conjointement des qualités techniques et humaines

Esprit analytique, prise de décision, rigueur, autonomie, mais aussi sens du contact, esprit d’équipe, humanité et polyvalence. Ce ne sont là que quelques-unes des qualités nécessaires pour exercer les métiers de la santé, même ceux qui ne concernent pas directement des fonctions de soins. Ceux-ci restent avant tout des métiers altruistes, qui nécessitent une réelle vocation d’aide à autrui, l’envie d’apprendre et de développer continuellement ses compétences techniques et relationnelles. Celui de biotechnicien ne fait pas exception. Pour évoquer leurs réalités actuelles, nous avons rencontré Philippe Demazy, Chef du service Biotechnique, Chargé de missions département infrastructure et Conseiller en prévention SIPPT du CHU UCL Namur et Hervé Rahir, bio-technicien au sein de l’institution hospitalière depuis 30 ans.

Demazy [square]

 «Les biotechniciens opèrent principalement au niveau du fonctionnement, de la réparation et de la maintenance de tout l’outillage électronique médical en milieu hospitalier. Trois écoles situées à Bruxelles, Charleroi et Liège, forment en biotechnique à orientation médicale, qui représente le cursus idéal, le plus pertinent et complet en la matière, mais pas le seul. L’expérience du terrain et la pratique demeurant l’aspect le plus important, un profil d’électromécanicien pourrait tout à fait y être formé également » indique en guise d’introduction Philippe Demazy.

Le métier a évidemment fortement évolué en quatre décennies, parallèlement au développement fulgurant de l’informatique et de l’électronique de manière plus générale.

« C’est un métier qui demande plusieurs types de compétences, aussi bien techniques qu’humaines. Il fait évidemment appel à des qualités et connaissances "scientifiques" telles qu’un esprit analytique et synthétique, des capacités de prise de décision, de rigueur et d’autonomie. Mais la curiosité, le sens du contact, l’esprit d’équipe et la polyvalence sont tous aussi essentiels. Il faut en effet réfléchir, se former et se mettre constamment au niveau de l’évolution technologique, fulgurante dans notre domaine. Et s’intégrer harmonieusement à des équipes interdisciplinaires et aux particularités de l’environnement hospitalier, notamment du point de vue émotionnel » explique quant à lui Hervé Rahir.

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En quoi cet environnement hospitalier est-il intéressant et stimulant pour des bio-techniciens, par rapport à d’autres secteurs d’activité dans lesquels ils pourraient également exercer ?

« Il y a plusieurs raisons qui me poussent à me lever le matin et à rejoindre l’hôpital avec enthousiasme, depuis maintenant plus de trente ans. D’abord la variété des outils techniques et la diversité des technologies. La panoplie est incroyablement large. Nous avons une connaissance de base sur l’ensemble des outils, mais nous devons nous spécialiser individuellement dans certains domaines. Ce mix variété des outils et spécialisation rend le métier totalement passionnant. Un dernier aspect, loin d’être négligeable, est la reconnaissance que l’on reçoit des chirurgiens et du personnel médical et infirmier dans son ensemble, lorsqu’on leur amène la solution à un problème ou une panne. C’est un métier très orienté "solutions" » poursuit-il.

L’entité hospitalière namuroise se définit elle-même au travers de 5 valeurs : bienveillance, excellence, exemplarité, respect et synergie. À laquelle d’entre-elles M. Rahir, en tant que biotechnicien, s’identifie-t-il le plus ?

 « Les biotechniciens doivent posséder plusieurs qualités incontournables pour exercer leur métier de manière qualitative et efficace. Savoir s’adapter, réfléchir, analyser et prendre des décisions rapides constituent en effet des traits importants. Mais je dirais que l’excellence occupe ici une place prépondérante, dans la mesure où la qualité de notre travail et de notre intervention technique aura une influence sur les outils à disposition du médecin, et donc indirectement sur le diagnostic ou le traitement du patient. Nous nous devons donc de lui fournir un matériel qualitatif et le mettre dans les meilleures dispositions possibles. C’est encore plus vrai dans tous les cas où le patient est sur le bloc opératoire. »