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« L’intermodalité, c’est l’avenir »

Date de publication: 13 sept. 2021

SPW – Mobilité et Infrastructures

Depuis plusieurs années, le SPW – Mobilité et Infrastructures met en place une série de stratégies environnementales pour lutter contre le dérèglement climatique. L’intermodalité est au cœur de ses préoccupations.

Depuis toujours, le SPW cherche à s’inscrire dans l’air du temps. « Nous sommes en réflexion constante par rapport à nos structures. Nous cherchons de la cohérence et une vision commune », explique Jean-Michel Baijot, inspecteur général au SPW- Mobilité et Infrastructures (SPWMi). En 2019, ce sont les deux directions générales du SPW (routes et voies hydrauliques) qui ont fusionné au sein du SPWi pour se déployer autour de départements veillant à la bonne application des politiques de manière transversale. « Cette nouvelle structure est très importante. Il y a cette nécessité d’aligner une série de politiques vers un objectif global : lutter contre le dérèglement climatique et ses conséquences. »

Des synergies qui doivent s’appliquer aux différents niveaux institutionnels compétents, touchant de près ou de loin au transport. La politique ferroviaire, par exemple, qui est une compétence fédérale, doit être déployée en bonne intelligence avec les Régions, afin de fournir des solutions performantes aux voyageurs. L’aménagement du territoire, compétence communale, lui aussi, doit être mis en place de manière à construire des endroits plus sécurisés, « tout en proposant dans un rayon de 15 minutes à pied ou à vélo, une série de services aux habitants. »

Jean-Michel Baijot, inspecteur général au SPWMi

Jean-Michel Baijot, inspecteur général au SPW- Mobilité et Infrastructures (SPWMi)

RÉDUIRE L’UTILISATION DE LA VOITURE

On le voit, le SPWMi place au cœur de ses préoccupations les problématiques environnementales. Il a notamment décidé de faire de la mobilité durable son cheval de bataille. Et pour cause : le secteur des transports est à l’origine de 23 % des émissions totales de CO2, qui sont en augmentation de 26 % depuis 1990. C’est un des seuls secteurs dont les émissions ont continué à croître au cours de ces 30 dernières années. « Le transport routier à lui seul détient 98 % de part de gaz à effet de serre. » Des constats alarmants et la Wallonie compte bien agir en réduisant de 40 % d’ici 2030 les émissions du secteur. « La congestion est un mal subi contre lequel nous voulons agir. Nous comptons donc renforcer l’accessibilité, la sécurité et la fluidité du transport modal. L’intermodalité c’est l’avenir. »

La tâche ne s’annonce pas évidente : « La voiture reste le moyen de transport préféré des Belges, elle permet de faire du porte-à-porte. On peut la prendre quand et où l’on veut. Les TEC ne garantissent pas cela. Nous devons améliorer le service d’offres de transport public et amener des alternatives crédibles et efficaces. » Autre aspect à prendre en compte selon l’inspecteur général : le trop grand nombre de véhicules inactifs, laissés dans les garages. A cela, la voiture partagée peut être une solution.

DU TRANSPORT À LA DEMANDE

Pour réduire la part modale de la voiture, « l’avenir est aussi à la mise à disposition de logiciels de mobilité intégrée. Il faut pouvoir offrir des services permettant de réserver un vélo, une trottinette ou encore une voiture partagée ou d’acheter son ticket via une seule et même plateforme de telle sorte que l’utilisateur puisse dessiner son propre cheminement grâce à diverses formes de mobilité, les plus adaptées et performantes ».

Toujours dans cette optique, cette année, la semaine de la mobilité, qui aura lieu du 16 au 22 septembre, sera consacrée à la sensibilisation à l’intermodalité via différents défis s’adressant à plusieurs acteurs (entreprises, écoles, administrations publiques, etc.). « Il faut mettre en lumière les avantages des déplacements alternatifs : la marche et le vélo sont aussi une activité physique quotidienne, bonne pour la santé. En faisant 30 minutes de marche ou de vélo, vous réduisez les risques de problèmes cardio-vasculaires. »

Nouveauté 2021 : la semaine de la mobilité mettra en avant les initiatives et actions réalisées dans les entreprises pour un transport de marchandises plus durable. « Il y a des choses à améliorer à cet égard. Au niveau de la navigation et de la route, les marchandises n’empruntent pas toujours ni le meilleur chemin, ni l’organisation logistique la moins impactante, nous pouvons amener une vraie amélioration dans ce domaine. La cyclo-logistique et les vélos cargos peuvent être une bonne alternative pour acheminer les petits colis en ville, etc.

Nous voulons sensibiliser entreprises et citoyens à réfléchir à des déplacements plus respectueux de l’environnement », conclut Jean-Michel Baijot.