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«La crise a amené un nouvel éclairage sur le personnel hospitalier»

vivalia team

La structure intraprovinciale Vivalia a su faire face à la crise sanitaire et en a même tiré des enseignements positifs. Si les difficultés de cette situation inédite ont été évincées, c’est le manque criant de personnel soignant qui préoccupe actuellement la structure.

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Fondée en 2009, Vivalia est une intercommunale publique de soins de santé regroupant 44 communes luxembourgeoises, 3 communes namuroises ainsi que les Provinces luxembourgeoise et namuroise. Hôpitaux, polycliniques, maisons de repos, maison de soins psychiatrique, habitations protégées et crèches sont rassemblés sous une seule et même structure juridique. L’objectif? Bâtir un plan stratégique unique et éviter la concurrence intraprovinciale entre les hôpitaux. «Cette intercommunale est une force. C’est l’atout de notre province», explique Yves Bernard, Directeur général de Vivalia.C’est également cette spécificité structurelle qui a permis à l’intercommunale de faire face à la crise sanitaire et d’y répondre rapidement. Dès le 15 mars, une cellule de crise transversale s’est réunie, composée de toutes les fonctions importantes pour appréhender les mesures fédérales et prendre les bonnes décisions et les appliquer de manière homogène. «Cette cellule nous a permis d’aborder toutes les problématiques éventuelles. Par exemple, la logistique s’est révélée indispensable pour gérer la commande du matériel et de faire face aux problèmes d’approvisionnement en masques.»

On le voit, Vivalia s’est rapidement adaptée pour répondre aux besoins engendrés par la crise. «Avec le recul, ce fut une bonne expérience. Le fonctionnement de notre structure s’en trouvera amélioré.» Bien que l’intercommunale tire du positif de la crise – et reste sur le qui-vive quant au risque d’une deuxième vague-, le manque de personnel soignant y demeure criant. «Nous sommes en grave pénurie d’infirmiers.» D’ici la rentrée 2020, Vivalia veut recruter quelques dizaines de profils infirmiers mais la tâche ne sera pas facile, comme le constate Yves Bernard: «Nous devons faire face à la problématique de la perte d’attractivité du métier d’infirmier et des conditions fiscales attractives de la frontière grand-ducale. Après avoir formé nos candidats pendant plusieurs années, ils nous quittent et traversent la frontière pour aller y travailler.»

Recruter et mettre toutes les chances de son côté

Pas toujours évident d’être attractif sur le marché de l’emploi. C’est pourquoi Vivalia a décidé de mettre toutes les chances de son côté: salons, petites annonces dans les journaux, site web, etc. «De manière systématique, le département infirmier participe à tous les salons de l’emploi». Et également au Talentum City Namur, le 10 septembre prochain. «Prendre part à un salon, cela donne une plus grande diffusion et une image plus nationale car les annonces en général sont limitées à la province.» Par ailleurs, prendre part à ces rendez-vous de l’emploi est, pour Vivalia, une manière de montrer la pluridisciplinarité qui caractérise le milieu des soins de santé. «Le métier de soignant ne se conçoit pas sans être entouré d’un ensemble de fonctions nécessaires à cette profession. La crise du Covid-19 a par exemple apporté un nouvel éclairage sur le personnel hospitalier, de l’ouvrier à l’hygiéniste en passant par le laborantin. Ces métiers ont été perçus et appréciés de manière différente par le citoyen.», conclut le directeur.

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