« La mixité des genres et des profils est porteuse d’une bonne dynamique »
IDEA assure un large panel de missions au travers de la conception et de l’exploitation de nombreuses infrastructures, comme la station d’épuration d’Obourg, au bénéfice des entreprises, ainsi que de ses 27 communes associées et de leurs 540.000 citoyens. © D.R.
Les intercommunales sont, elles aussi, bien souvent en recherche de profils de type ingénieur et il arrive, de plus en plus, que ces profils soient des femmes…
A Mons, IDEA, l’agence de développement territorial du cœur du Hainaut, est active dans divers domaines d’activités d’intérêt général tels que le développement économique, l’aménagement du territoire mais aussi le démergement, la production et la distribution d’eau aux industriels, les énergies renouvelables ou encore l’assainissement des eaux usées. Elle dispose d’un bureau d’études regroupant plus de 65 personnes qui est multi-métiers, principalement articulé autour du cycle de l’eau et du développement économique mais pas uniquement.
« Le métier d’ingénieur, c’est clairement le cœur des métiers qu’on recherche, tout comme les bacheliers », explique Benjamin Benrubi, Directeur Etudes et Réalisations chez IDEA. « On cherche notamment des ingénieurs architectes ou des architectes qui sont gestionnaires de projets et qui vont se pencher sur le volet « bâtiment » mais aussi des ingénieurs en construction qui pourront assurer la conception, le suivi et l’exécution des projets jusqu’à la réception », ajoute-t-il.
« Il nous manque également des ingénieurs davantage orientés vers l’aménagement des zones d’activités économiques, d’autres intéressés par le cycle de l’eau ou l’aménagement des voiries publiques. Sans oublier les ingénieurs électromécaniciens avec des compétences qui viennent se greffer comme la programmation, l’automatisation des équipements… », note-t-il. L’intercommunale est même disposée à engager de jeunes ingénieurs sans trop d’expérience.
« C’est clair qu’idéalement, on aimerait engager des profils avec suffisamment de pratique qui soient aussi autonomes mais ce sont des profils rares. Nous misons sur les jeunes avec des valeurs bien ancrées et nous les formons. La nouvelle génération est davantage sensible aux thématiques environnementales et à l’intérêt collectif ».
Le Château d’eau de Feluy. © DR
Mission d’intérêt collectif
Pas facile cependant de fidéliser ce genre de public.
« Nous arrivons à en fidéliser certains par le sens du travail et notre mission d’intérêt collectif et de service public. Il nous arrive aussi d’engager des ingénieurs avec un parcours professionnel clairement en perte de sens. Ils ont fait le tour du privé et veulent retrouver du sens dans leur vie professionnelle ».
Pour recruter ces perles rares, l’intercommunale doit évidemment multiplier les initiatives, comme sa participation, en mars prochain, aux Career Days de l’UMons.
Sans oublier une féminisation croissante au sein du personnel. « Ces dernières années, on a réussi à amener une touche féminine dans les équipes avec notamment des femmes ingénieurs. Cette mixité des genres et des profils est porteuse d’une bonne dynamique même si ça se fait progressivement », conclut Benjamin Benrubi.
Pour l’heure, l’intercommunale cherche à engager une vingtaine de personnes dont une moitié d’ingénieurs.