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«Sortir les développeurs de leurs bureaux»

Rédigé par: Youri Demianoff
Date de publication: 23 août 2019
Catégorie:

Hack in the Woods

Hack in the Woods, un hackathon en pleine nature pour soutenir les missions des ONG

Du 1er au 4 août dernier, 250 développeurs s’ étaient rassemblés au "Hack in the Woods", un festival - hackathon en pleine nature, dont la vocation est d’aider les ONG et associations humanitaires dans leurs missions quotidiennes, en réalisant des projets applicatifs centrés sur leurs besoins. Une initiative originale organisée par le Microsoft Innovation Center et soutenue par Belfius, Delaware, Emisys, Oniryx, Références et Technocité.

 

Un hackathon en pleine nature pour soutenir les missions des ONG

«La technologie au service de l’Homme.» C’était l’appel lancé lors du "Hack in the Woods", un événement unique en Europe mixant festival et hackathon pour les développeurs. Xavier Bastin, Directeur du Microsoft Innovation Center Belgique [NDLA: Le Microsoft Innovation Center est une asbl supportée par le privé (Microsoft et Proximus) et le public (la Région Wallonne et Digital Wallonia) dont l’objectif est de soutenir le développement de l’économie wallonne au travers du numérique], est fier de cette réussite: «Cette idée un peu folle nous est venue il y a deux ans. On est très fier de pouvoir dire qu’on a plus que doublé notre nombre de participants [NDLA: ils étaient 100 développeurs en 2018]. La thématique y est aussi pour beaucoup dans ce succès. Les gens sont de plus en plus sensibles à l’environnement et aux problématiques humanitaires.»

En effet, pas moins de dix ONG, à qui le MIC a demandé d’également porter le projet, avaient répondu présentes: Action Damien, Natagora, Child Focus, Louvain Coopération ou encore SOS Faim.

Des prototypes testables réalisés en seulement 4 jours

IoT, application, réalité virtuelle, gaming… Les développeurs étaient totalement libres de choisir la technologie sur laquelle ils souhaitaient travailler. «Le mix festival et hackathon, sans notion de compétition, est assez unique en son genre» explique Laura Lieu, chargée de communication pour le MIC Belgique. « Les concerts, le barbecue, les jeux en bois et la visite du domaine de Graux, une ferme agro-écologique, ont conjointement contribué à créer une atmosphère inspirante et propice à la créativité. L’ambiance a encouragé la transversalité entre les 250 développeurs répartis au sein de 40 équipes. Nous souhaitions en effet que les projets vivent et qu’ils soient développés jusqu’au bout. Le but était d’accoucher de solutions pratiques, fonctionnelles, esthétiques et budgétairement réalistes. Et je dois dire que nous n’avons pas été déçus. En quatre jours seulement, de véritables prototypes de solutions applicatives ont émergé» ajoute-t-elle.

Plusieurs mois gagnés dans la récolte de données

Citons entre autres exemples, celui de Natagora. La préservation des chauves-souris est vitale pour notre écosystème. Pour mesurer l’évolution des populations, des bénévoles parcourent le pays pour capturer leurs cris. Aujourd’hui le transfert de ces données se fait par voie postale et de manière incomplète. En équipe, des participants ont donc développé un outil permettant la géolocalisation en temps réel de l’enregistrement mais aussi le transfert rapide des données. «Cet outil nous permettrait de gagner plusieurs mois dans la récolte et l’analyse des données! Nous sommes très contents du résultat», explique Natagora.

Recyclage des mégots de cigarette, application de gestion des bénévoles, parcours d’un enfant des rues à Kinshasa, mise en situation d’un agriculteur souffrant de la faim, application de compensation de son impact environnemental, Tinder des entreprises… Au total, ce sont près de 40 solutions qui ont été développées en seulement un week-end. Un challenge réussi pour les festivaliers et les ONG.

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