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«Travailler le bois, c’est cérébral»

Rédigé par: Julie Delcourt
Date de publication: 31 janv. 2022
Catégorie:

Laurent Paternostre, EFP

Laurent Paternostre

Il y a trois ans, Laurent Paternostre a décidé de changer radicalement d’orientation professionnelle. Initialement infirmier en soins intensifs, il est devenu chef d’entreprise menuisier. Une reconversion qu’il a pu mener de front grâce à l’efp, le centre bruxellois de formation en alternance.

En 2012, Laurent Paternostre terminait ses études d’infirmier en soins intensifs. Il a d’abord travaillé pendant 6 mois en tant qu’infirmier mobile aux soins intensifs de l’Hôpital Saint-Pierre pour ensuite y décrocher un poste fixe à temps plein. Mais le rythme de travail effréné et la lourde charge de travail, aussi bien physique que mentale, l’ont désenchanté: «J’avais des horaires irréguliers, je travaillais de nuit et j’avais des shifts longs, de 7 à 19 heures en journée. C’était un travail de passion mais fort usant, mentalement aussi. Voir des gens souffrir et mourir s’est très prenant», confie-t-il.

Au fil des années, le jeune homme a revu son temps de travail: d’un temps plein de 38 heures, il a réduit ses heures pour entamer, en 2018, sa reconversion. Cette année-là, alors âgé de 27 ans, Laurent Paternostre commence une formation en menuiserie à l’efp, le centre bruxellois de formation en alternance «J’ai réalisé mon stage via une convention de travail non rémunérée en gardant 24 heures de travail à l’hôpital. J’avais une journée de théorie de 8h au centre de formation et 250 heures de stage à prester. J’étais avec un patron très flexible quant à mon autre activité professionnelle.»

Après la réussite de sa première année, le jeune infirmier est passé à un mi-temps à l’hôpital pour pouvoir exercer ses stages restants tout en étant rémunéré. Il vient d’être diplômé en juin dernier et aspire à se créer un réseau avant de lancer sa propre société. Comment expliquer ce changement professionnel? La recherche d’un métier plus prenant et moins stressant, selon le principal concerné. «En menuiserie, je retrouve le travail d’équipe que j’ai toujours apprécié. Cérébralement, travailler le bois me convient mieux qu’être infirmier. Le bois, c’est une matière inerte, qui ne demande aucune souffrance ou implication personnelle, seulement de la réflexion. Je peux me vider l’esprit et cela me fait du bien.»

Une formation complète

L’efp propose cette formation dans deux filières: jeunes –apprentissage et adultes –chef d’entreprise. Dans cette dernière, la formation s’étend sur trois années et allie pratique et théorie en proposant d’une part, de conclure une convention de stage avec une entreprise (+/-26 heures à 30 heures par semaine) et en suivant, d’autre part des cours dans une centre de formation de l’efp (+/-8 à 12 heures par semaine).

La formation s’accompagne de toute une série de cours de gestion -sur les deux dernières années, relative à la création d’entreprise, à la stratégie commerciale, à la comptabilité, la fiscalité, etc. afin de permettre aux élèves de créer leur plan carrière et de se lancer à leur propre compte. «La formation est très enrichissante et complète. Elle permet soit de devenir indépendant soit de travailler dans une entreprise. Parmi toutes les formations en menuiserie, seule celle de l’efp me correspondait. C’est la seule qui me proposait d’obtenir, à terme, un diplôme équivalent au niveau de la haute-école. De plus, elle s’adresse à tout public. Ma classe était très variée: des adultes en reconversion, des personnes plus âgées, des plus jeunes, etc. C’était chouette d’échanger avec des personnes d’horizons variés», explique Laurent Paternostre.

Actuellement, les métiers du bois sont de plus en plus prisés. On pense certes souvent aux menuisiers et aux ébénistes, mais il existe d’autres métiers. A l’efp, 3 nouvelles formations dans le secteur ont été lancées: agenceur d’intérieur, charpentier et entrepreneur en construction bois. Les inscriptions à ces nouvelles formations sont ouvertes jusqu’au 31 octobre.