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20 diplômes pour une entrée directe sur le marché du travail

Date de publication: 8 juin 2010
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Chaque étudiant investit des années pour son diplôme. Cela en vaut-il la peine? Et quelles études mènent rapidement à  un emploi? Références a étudié le return-on-investment de 20 diplômes.

L'étude sur laquelle cet article est basé provient de la VDAB, le pendant flamand du Forem. Ces chiffres couvrent la période 2008-2009 et concernent donc principalement les étudiants flamands fraîchement diplômés.

Le plus fructueux : le bachelier professionnel

Le cauchemar de la 'génération perdue' ne s'applique pas aux jeunes titulaires d'un bon diplôme. " Les masters et les bacheliers professionnels résistent bien à  la crise ", selon André Van Hauwermeiren. Mais tous les hauts diplômes ne garantissent pas forcément le succès. Il y a également de 'mauvais' diplômes. André Van Hauwermeiren: " Les bacheliers professionnels constituent aujourd'hui le niveau d'étude le plus fructueux. Mais même parmi les bacheliers professionnels il y a de moins bons diplômes, comme les techniques audiovisuelles (une orientation avec un surplus permanent de candidats), les techniques de communication et le journalisme (sur un marché avec un surplus de candidats, les bacheliers en trois ans sont en difficulté, car les entreprises donnent la priorité aux masters en quatre ans) et la décoration d'intérieur (particulièrement sensible à  la crise).

Des orientations sans débouchés

Les bacheliers académiques trouvent plus difficilement des débouchés sur le marché du travail. " Ces études ne sont pas totalement terminées, car elles forment une passerelle vers un degré universitaire ", explique André Van Hauwermeiren. Parmi les masters également, on retrouve quelques mauvais tremplins. André Van Hauwermeiren : " Trouver un emploi rapidement ou pas dépend aussi du fait que le jeune a fait un choix conscient d'orientation. De nombreux jeunes sont dans le doute et choisissent des études qui ont peu de débouchés par la suite, comme la criminologie, les sciences sociales et politiques (à  l'exception de la sociologie'), l'histoire, les sciences de la communication, l'archéologie, la psychologie, la médecine vétérinaire et la philosophie.

" Deux femmes pour remplacer un homme "

" Si la conjoncture est bonne, les hommes se portent bien. Les femmes souffrent moins d'une économie cahotante. Elles choisissent en général des orientations qui sont moins sensibles aux caprices de la conjoncture, comme infirmière ", explique André Van Hauwermeiren. Il craint que nous foncions vers une pénurie de dentistes et de médecins, parce que ces fonctions sont plutôt occupées par des femmes: " Pour remplacer un homme, il faut deux femmes. Les femmes se tiennent en effet strictement à  leurs heures de travail car elles  ont encore des occupations familiales en plus de leur emploi. "

Le diplôme: déterminant pour la vie?

Le diplôme n'est pas seulement déterminant au début de la carrière. Nombreux sont ceux qui y restent enchaînés toute leur vie. " Nous voulons de toute urgence changer cette situation. Si un poste se libère dans une entreprise, celle-ci demande souvent de nouveaux diplômes, comme la communication ou les arts audiovisuels. Les plus de 50 ans qui ont toutefois l'expérience pour le boulot ne sont pas pris en considération parce qu'ils ne détiennent pas le bon diplôme. C'est pourquoi nous voulons mettre sur pied un système qui permette de définir un poste vacant selon les compétences exigées. Car un comptable n'est pas l'autre. Comment l'employeur intéressé sait-il  si un comptable est familier avec les finesses de l'impôt des sociétés? Nous voulons mettre ces différences en évidence ", conclut André Van Hauwermeiren. Il ne reste qu'à  attendre de voir si cela sonne le glas de la dominance du diplôme.

Les 20 meilleurs diplômes sur le marché du travail


Diplôme

Taux de chômage*
1 an après le diplôme

Salaire de départ brut

Salaire brut
après 10 ans

Augmentation
après 10 ans

Dentisterie

0%

2.590€

4.804€

85%

Mathématique

0%

2.203€

3.609€

64%

Chimie

0%

2.203€

3.609€

64%

Ingénieur commercial

0%

2.189€

4.260€

95%

Imagerie médicale

0%

1.943€

2.800€

44%

Médecine

0,4%

2.590€

4.804€

85%

Sciences pharmaceutiques

0,5%

2.736€

4.100€

50%

Infirmier

0,5%

2.051€

2.600€

27%

Bio-ingénieur

1%

2.320€

3.756€

62%

Construction

1,7%

1.096€

2.655€

39%

Soins de santé

2,5%

2.097€

3.096€

48%

Ingénieur civil

2,8%

2.600€

4.206€

62%

Electromécanique

2,9%

1.943€

2.800€

44%

Sciences religieuses

4,2%

1.992€

3.014€

51%

Sciences du mouvement et de la revalidation

4,8%

1.964€

2.600€

32%

Sciences industrielles et technologie

4,8%

1.943€

2.800€

44%

Architecture

4,8%

1.709€

3.050€

78%

Droit et notariat

4,9%

2.159€

3.880€

80%

Sciences commerciales et gestion des entreprises

5%

1.992€

3.310€

66%

Biotechnique

5,1%

2.159€

3.725€

73%

Source: VDAB - 2008/2009

 

*Taux de chômage mesuré selon le nombre de diplômés qui sont encore chercheurs d'emploi après un an, par rapport au nombre total de diplômés de cette orientation.

 

 

Texte: Erik Verreet

 

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