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3 mamans sur 4 discriminées: voici les raisons

Rédigé par: M. Martin
Date de publication: 3 déc. 2017

La discrimination des femmes au travail en raison de leur maternité constitue encore et toujours un problème important aujourd’hui. Une nouvelle étude de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes “Grossesse et maternité au travail: les expériences des candidates, des travailleuses et des indépendantes en Belgique” en souligne les raisons.

En Belgique, encore trois travailleuses sur quatre ont été confrontées à au moins une forme de discrimination, préjudice ou tensions au travail à cause de leur grossesse ou maternité, révèle l’étude. En effet, quelque 12% d’entre elles ont subi un préjudice sur le plan financier ou de la carrière, 10% ont été évaluées plus négativement qu’auparavant, et 20% n’ont pas pu exercer pleinement leur droit au congé de maternité.

Menée auprès de 930 femmes, l’étude démontre que certains facteurs jouent un rôle déterminant. C’est le cas du statut professionnel. Ainsi, les employées hautement qualifiées et les cadres ont deux fois plus souvent manqué une promotion, une augmentation salariale ou une possibilité de formation ou de prolongation de contrat que les autres. Les ouvrières sont, quant à elles, quatre fois plus souvent licenciées que les employées et trois fois plus souvent que les employées hautement qualifiées ou les cadres. Une indépendante sur trois indique que sa grossesse a eu un effet défavorable à très défavorable sur son affaire.

La nationalité est un autre facture qui joue un rôle déterminant puisque 21% des travailleuses de nationalité étrangère ont subitement été confrontées à des évaluations plus négatives lorsqu’elles sont tombées enceintes, contre 10% en général. Le droit à un congé de maternité est aussi plus souvent enfreint. L’état de santé ou le handicap ainsi que le fait de vivre une grossesse difficile sont également des facteurs de risque.

Pour l’Institut, la règle générale devrait être que chaque poste devienne combinable avec l’arrivée d’un bébé. Pour ce faire, "un des moyens d’y arriver est d’intégrer plus les pères. Tant que les pères ne seront pas plus présents dans la sphère privée, les femmes ne pourront pas être plus présentes dans la sphère professionnelle", souligne Véronique De Baets, experte Emploi à l’Institut.

Cette étude a été ralisée dans le cadre de la nouvelle campagne de l’Institut « Nous sommes heureux de vous annoncer la naissance d’Emma. Au boulot ils le sont moins ». Le but ? Sensibiliser les femmes au fait qu’elles n’ont pas à être discriminées, rejetées ou harcelées, en raison de leur grossesse ou maternité et qu’elles ont des droits.