Passer au contenu principal

30 années au service d’une passion : le métier d’infirmière

Date de publication: 1 févr. 2023
Catégorie:

La profession d’infirmier n’est pas de tout repos. Elle n’en est pas moins attrayante, notamment en raison de son caractère humain mais aussi des multiples fonctions qu’elle propose. Coup de projecteur sur Christelle Vastrade, Directrice du département infirmier du site de Godinne du CHU UCL Namur… et passionnée par son métier !

CHU UCL Namur
Christelle Vastrade, directrice du département infirmier du site de Godinne du CHU UCL Namur. 

Quel est votre parcours professionnel ?
Christelle Vastrade : « Titulaire d’un graduat et d’une spécialisation SIAMU, je travaille au CHU UCL Namur depuis 1992. J’ai d’abord été infirmière en soins intensifs et ensuite exercé la fonction d'infirmière-cheffe en soins intensifs de 1996 à 2018. Mes différents centres d’intérêt, notamment ceux de la prévention et du contrôle des infections, m’ont naturellement conduit à postuler la fonction de cadre intermédiaire en hygiène hospitalière en 2018. Durant mon parcours, j’ai eu la chance d'être soutenue par le CHU en termes de formation. J'ai notamment pu suivre un master en santé publique, tout en travaillant, et une formation en hygiène hospitalière, ce qui m’a permis d’accéder à ces différents postes. Depuis 2023, j’occupe la fonction de directrice du département Infirmier du site de Godinne. »

Les possibilités d’évolution offertes par le métier semblent nombreuses…

Ch. V. : « On peut en effet avoir une évolution horizontale, en exerçant son métier successivement dans différents services - soins intensifs, endoscopie, etc. -, et ou verticale dans la ligne hiérarchique, en devenant infirmier-chef, infirmier cadre intermédiaire ou directeur du département infirmier. Le métier peut d’ailleurs aussi bien s’exercer au sein d'un hôpital que dans des structures telles que les services de soins à domicile, les maisons médicales ou des centres d’hébergements pour personnes dépendantes. C'est aussi une profession en perpétuelle évolution sur les plans médical et technologique. »

À quels défis la profession est-elle actuellement confrontée ?

Ch. V. : « En raison notamment de la pénurie d’infirmiers, nous devons revoir notre manière de fonctionner. Le défi majeur est d’améliorer le fonctionnement et l'articulation du binôme infirmiers aides-soignants, de telle sorte à pouvoir renforcer la délégation de certaines tâches des premiers aux seconds. C’est d’autant plus nécessaire qu’on assiste aussi à une pénurie de médecins et que les infirmiers seront, dans les années à venir, à développer des rôles de pratique avancée. Nous sommes à un tournant : tous les professionnels de la santé doivent travailler ensemble, dans une approche pluridisciplinaire, pour le bien des patients et résidents et pour la qualité des soins prodigués. »

À titre personnel, quelle mission principale vous donnez-vous aujourd’hui ?

Ch. V. : « En tant que cheffe de département, je souhaite impulser et accompagner ces changements, cruciaux pour l'avenir de la profession. Je travaille sur l'attractivité et la fidélisation du personnel soignant, ce qui est un fameux défi. Aujourd’hui, nombre de soignants sont épuisés, voire en souffrance. Aussi, il est essentiel d’instaurer le meilleur leadership pour trouver ensemble comment continuer à donner du sens à notre métier. Toutes fonctions confondues, notre département infirmier du site de Godinne compte quelque 560 équivalents temps plein - infirmiers, aides-soignants et aides logistiques. Il y a actuellement plus d’une vingtaine de postes vacants pour des soignants. »