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6,4% des travailleurs belges souffrent de harcèlement moral

Date de publication: 3 mars 2022

C'est ce qu'il ressort d'une étude menée par IDEWE en 2021. Il y aurait aussi une forte différence de harcèlement entre les hommes et les femmes.

harcèlement

Une enquête menée par IDEWE auprès de 39.792 travailleurs belges montre qu’en 2021, 6,4 % d’entre eux ont été victimes de harcèlement moral au cours des six derniers mois.

Les principales formes de harcèlement sont la rétention d’informations, les commérages et les remarques répétées sur une erreur. Il est aussi à noter qu’il existe des différences significatives dans les chiffres entre les hommes et les femmes et, dans une moindre mesure, entre les collaborateurs plus jeunes et plus âgés.

Harcèlement moral

Lorsque nous examinons la forme de harcèlement moral à laquelle les personnes sont confrontées, nous constatons que la « rétention d’informations qui complique le travail » (42,7 % en sont victimes au moins occasionnellement) et les « commérages » (42,1 %) arrivent en tête. En outre, 28,1 % sont confrontés à des collègues qui « font des remarques répétées sur une erreur ».

L’année dernière, il est apparu clairement que ces formes de harcèlement se produisent tout aussi facilement à domicile que par le passé, par exemple via des groupes WhatsApp ou Teams. Il est également frappant de constater que, par exemple, « l’exclusion » (une forme de harcèlement qui a souvent un lourd impact psychosocial direct) obtient un score très élevé de 17,2 %.

« Ces chiffres confirment que le télétravail renforcé n’a certainement pas mis fin au harcèlement moral », déclare Lode Godderis, CEO d'IDEWE. « L’année dernière, nous n’avons pas constaté de diminution du nombre de dossiers effectifs à ce sujet, notamment parce que certains types de harcèlement se sont déplacés vers la sphère numérique. »

Variation selon le sexe et l'âge

Sur le plan démographique, un certain nombre de différences ressortent. Lode Godderis : « Les différences de chiffres entre les hommes et les femmes ont plusieurs explications, dont le type de travail et certains facteurs sectoriels et liés au travail. Ce qui est notable cependant, c’est que les hommes subissent des types de comportement spécifiques beaucoup plus fréquemment que les femmes, tels que la « rétention d’informations » (46,8 % des hommes contre 38,2 % des femmes), les « remarques répétées sur des erreurs » (31,6 % contre 24,3 %) et les « blagues qui causent des surprises désagréables » (13,9 % contre 6,5 %), alors que les chiffres pour les autres formes de harcèlement moral sont plus similaires entre les hommes et les femmes. »

En termes d’âge, les différences sont moins significatives, bien que les personnes de moins de 45 ans semblent subir plus de harcèlement (7,4 %) que celles de plus de 45 ans (5,3 %). En termes de types de harcèlement moral, la seule différence notable est que les collègues plus jeunes reçoivent plus de remarques répétées sur des erreurs que les collègues plus âgés (30,7 % contre 24,9 %).

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