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Comment déployer vos superpouvoirs sur le marché de l’emploi ?

Date de publication: 21 oct. 2014
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Concurrence effrénée, insécurité financière, responsabilités : le travailleur moderne est soumis à  rude épreuve. Plutôt que de stagner ou de se morfondre dans la routine, « Références » vous suggère de vous plier comme un roseau dissident. Comment ? En faisant ce petit pas de côté, ce petit geste salvateur digne des superhéros du quotidien.

1 Adoptez la « Yolo attitude »

You Only Live Once. Venu des States, cet acronyme a d’abord vu le jour sur une gamme de T-shirts, avant d’être décliné en série télévisée. Sorte d’invitation à  mordre la vie à  pleines dents, le Yolo illustre cet appétit existentiel paradoxal que l’on sent poindre en pleine crise. Un slogan en forme de révolte face à  la morosité ambiante. Vous vous engluez dans un job qui ne vous convient pas ? N’attendez pas. Bougez. Multipliez les expériences. On ne vit qu’une fois.

2 Esthétisez votre travail

Sans perspective d’évolution, la démotivation menace. Plutôt que d’attendre une opportunité improbable, autant prendre soi-même les choses en main. Saisissez toutes les occasions pour transformer votre travail « de l’intérieur ». Dans son « Éloge du carburateur » (éd. La Découverte), le philosophe Matthew B. Crawford explique comment il a quitté un emploi intellectuel bien payé pour s’investir dans la réparation de motos. Il est essentiel de trouver son travail beau et bon pour avoir envie de l’exercer, explique-t-il.

3 Positivez votre storytelling

En partant d’une même réalité, vous pouvez soit vous envisager comme un loser, soit comme un héros résilient. Cette façon de réécrire son propre récit se nomme l’approche narrative. Créez donc votre « pitch », votre « riff », l’histoire à  laquelle vous vous référerez pour donner du sens à  votre action. Utilisez-la face à  votre futur employeur. Une bonne technique consiste à  identifier les besoins et les écueils de l’entreprise. La clé réside dans l’épilogue : apparaissez comme le héros qui apporte la solution.

4 Passez en mode guérilla

Les guérilleros ont une meilleure appréhension de la réalité. Ils savent que dans l’état actuel du marché de l’emploi, les méthodes classiques mènent soit à  l’échec, soit à  la frustration. On est en train de passer de la « guerre des talents » à  la « guerre des plus talentueux ». S’adapter, c’est donc savoir démontrer d’autres qualités, comme son intelligence relationnelle. Multipliez les points de contact avec les recruteurs, sans négliger ni les réseaux sociaux ni les rencontres physiques.

5 Soignez votre image

Un superhéros, c’est aussi un logo et un costume qui marquent les esprits. C’est bien grâce à  sa cape et à  son pyjama bleu que l’on peut distinguer Superman d’un colibri. Comment vous rendre aussi bon à  l’extérieur que vous l’êtes à  l’intérieur ? En gérant votre image comme une marque. À travers un blog, LinkedIn ou Viadeo. Au-delà  du simple rôle de miroir social, ces réseaux peuvent aussi vous aider à  doper votre notoriété et votre crédibilité. À vous de cibler ce qui fait votre différence.

6 Prenez une longueur d’avance

Documentez-vous sur l’entreprise, son histoire, ses marchés, ses produits et ses concurrents. Vous pouvez faire mieux : comme l’entreprise connaît son présent et son passé, étonnez le recruteur en engageant la discussion sur son avenir. Une analyse prospective est un atout : identifiez en quoi votre savoir-faire peut s’intégrer dans les stratégies de l’entreprise. Essayez de proposer des solutions, des idées ou des pistes de réflexion. Vous apparaîtrez aux yeux du recruteur comme un expert et non plus comme un demandeur d’emploi.

7 Exprimez votre projet

Plutôt que de vous cacher derrière vos mails, allez au contact des recruteurs. Les écrits, c’est bien pour synthétiser vos idées. Mais parfois, mieux vaut les apporter sur un plateau doré. Pourquoi ? Parce que chaque recrutement reste un acte subjectif, émotionnel et humain. Et votre charisme ne repose que sur l’émotion. Un héros doit donner du sens à  ses actes et inscrire ses idées dans un projet concret. Pour booster cette dimension émotionnelle, manifestez votre implication personnelle, souriez, parlez avec vos mains, exprimez-vous publiquement…

8 Pensez au non-professionnel

Un CV est lu à  deux niveaux : sur les compétences du candidat, mais aussi sur sa personnalité, ses valeurs, ses engagements. Si la liste de vos diplômes, compétences et postes précédemment occupés reste la base immuable, de nombreux employeurs prêtent aussi un intérêt à  ce qu’un futur employé sait « faire d'autre ». Si, pendant votre recherche d’emploi, vous avez fait du bénévolat ou repris des études, si vous êtes resté impliqué dans une association professionnelle, mentionnez-le dans votre CV.

9 Connaissez votre valeur

Un bon CV se monnaie, même en période de crise. Mais comment définir sa valeur sur le marché ? On pourra se référer aux enquêtes de rémunérations. Mais attention : ne répondez jamais de manière précise à  la question sur vos prétentions. Donnez toujours une fourchette que vous ajusterez en cours d'entretien. En vous surévaluant, vous perdez votre crédibilité. Se sous-évaluer peut également être dommageable : c'est faire douter le recruteur qui se demandera si vous avez les compétences requises.

Rafal Naczyk