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L'hôpital aux petits soins pour ses salariés

Date de publication: 30 mai 2015
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Informaticiens, financiers, mais aussi personnel de catering ou d'entretien : les profils recherchés par les hôpitaux sont très diversifiés. Focus sur les arguments déployés pour les attirer.

Les besoins dans le secteur des soins de santé sont immenses. Et génèrent des recrutements non seulement pour le personnel de soins, mais aussi pour celles et ceux qui, gravitant autour de la sphère médicale, sont indispensables au bon fonctionnement de ces hôpitaux. Comment construisent-ils leur attractivité ?

1. Le sens

C'est probablement l'argument le plus évident, celui sur lequel nous n'éprouvons pas le besoin de communiquer, commente Valérie Maréchal, directrice des ressources humaines du CHR Citadelle. Les gens qui se tournent vers nous connaissent notre mission et ont envie de s'investir au service du patient. C'est l'évidence pour le personnel soignant, mais aussi pour les autres profils : tant qu'à  consacrer du temps au travail, autant que cela soit porteur de sens. Cette dimension est très présente dans les candidatures que nous recevons.

2. La qualité de vie

Les collaborateurs qui nous rejoignent en provenance du secteur marchand sont très réceptifs à  l'équilibre vie professionnelle-vie privée que nous leur proposons, commente Laura Limberopoulos, chargée de la cellule recrutement et sélection au CHU Dinant Godinne. Il y a bien évidemment des périodes plus chargées, mais la rupture est tout de même assez nette par rapport à  la pression qui est mise par certains employeurs. Un jeune informaticien peut être passionné par son boulot, il n'en a pas moins envie pour autant de voir grandir ses enfants.

Le propos est confirmé par Valérie Maréchal qui souligne que l'attention au bien-être au travail est d'autant plus présente dans un hôpital qu'on y soigne aussi celles et ceux qui sont victimes des dérives de la vie professionnelle. Pour notre personnel, cela se traduit de manière très large : adaptation des horaires, promotion de l'activité physique et d'une alimentation plus saine, mais aussi de multiples formations dédiées à  la prévention du stress ou à  la gestion du changement, notamment.

3. La technologie

Cet argument est particulièrement vrai dans un hôpital universitaire, appuie Laura Limberopoulos. Nous évoluons à  la pointe et c'est non seulement un facteur de fierté pour nos collaborateurs, mais aussi une forme de garantie pour l'avenir : les investissements sont très importants et irriguent toute l'institution. De fait, l'intensité technologique des hôpitaux est énorme. Il ne s'agit pas uniquement des équipements médicaux, mais aussi de la technologie qui gravite tout autour, complète Valérie Maréchal. Nous investissons actuellement massivement dans la rénovation de nos bâtiments et dans l'informatique, notamment. Tout y passe, de la dématérialisation des documents à  la gestion électronique de la pharmacie en passant les interfaces de communication avec les patients...

4. La formation

Quelque 41 000 heures de formation : tel est le volume actuellement déployé, sur une seule année, au CHR Citadelle où tous les publics sont concernés : les médecins (y compris pour compléter leurs compétences managériales), mais aussi les autres collaborateurs. Nous sommes lancés dans un plan stratégique qui est très ambitieux et c'est bien évidemment notre personnel qui va porter ces changements, précise Valérie Maréchal. Cela implique de gros investissements afin de leur donner tous les outils et toutes les compétences indispensables à  l'exercice de leurs responsabilités.

Les budgets consacrés à  la formation continue sont très importants, confirme Laura Limberopoulos qui inclut elle aussi dans cette thématique le besoin de s'adapter tant aux évolutions technologiques qu'aux mutations du secteur hospitalier. Nous avons vécu la fusion entre le CHU Mont-Godinne et le Centre hospitalier de Dinant, et des discussions sont en cours pour un rapprochement avec un hôpital namurois. Pour les collaborateurs, tout cela génère des incertitudes, qu'il faut pouvoir gérer, mais aussi des opportunités, qu'il faut pouvoir saisir : les formations ont aussi pour but d'acquérir les soft skills indispensables pour se mouvoir dans cet environnement.

5. La diversité

Il est très rare, chez nous, qu'une personne travaille seule dans son coin, commente Valérie Maréchal. Tous les services sont interconnectés, de sorte que les informaticiens dialoguent avec les infirmières, les financiers avec les médecins. Le panel des fonctions est aussi très vaste : en sus du personnel soignant et des collaborateurs affectés au back-office (gestion des ressources humaines, finances, logistique, informatique, etc.), nombre de profils techniques sont indispensables : électromécaniciens, menuisiers, plombiers, chauffagistes. Nombre de ces fonctions externalisées ailleurs sont assumées en interne par les hôpitaux, constate Laura Limberopoulos. Chez nous, le personnel d'entretien figure sur notre payroll. De sorte que tout le monde partage au final les mêmes valeurs et les mêmes objectifs.

Benoît July

 

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