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Ores se prépare aux réseaux intelligents de demain

Date de publication: 20 mars 2015
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En sus des profils classiques, de type électricien par exemple, le gestionnaire de réseaux de distribution de gaz et d’électricité va tenter de déceler au salon Talentum les profils susceptibles de l'accompagner dans sa transition vers les réseaux du futur.

Ores, créé en 2009 dans le cadre de la libéralisation des marchés de l'énergie, gère la distribution de gaz et d'électricité dans environ trois quarts des communes wallonnes. Nous ne vendons pas l'énergie, mais assurons le dernier maillon de sa distribution jusqu'au compteur de la maison, précise Fernand Grifnée, l'administrateur délégué de cette entreprise qui emploie près de 2 400 collaborateurs. Or, cette distribution va changer... 

Notre réseau va devoir absorber et gérer, de manière efficace et à  un coût raisonnable, l’électricité produite de manière « imprévisible » par les éoliennes, les panneaux photovoltaïques, les petites centrales à  biomasse, entre autres, ainsi que les nouveaux modes de consommation, poursuit Fernand Grifnée. La « décarbonisation » de notre société est en marche et cela nous oblige à  imaginer des formules de pilotage et de contrôle beaucoup plus flexibles : on parle de smart grids, de réseaux intelligents, et c’est terriblement passionnant !

C'est précisément en ayant cette mutation à  l'esprit qu'Ores va participer au salon Talentum. Dès lors que nous nous dirigeons vers des « smart technologies », nous avons besoin de « smart skills », résume Éric Bossart, en charge de cette transition au niveau RH. Nous allons donc repérer les gens qui disposent déjà  des compétences requises, par exemple en informatique, en télécoms, en électronique, mais aussi d'éventuels collaborateurs qui, sans avoir ces compétences, affichent la curiosité, l'envie d'apprendre, l'ouverture d'esprit pour les acquérir.

Concrètement, l'opérateur va très certainement accueillir avec intérêt des bacheliers affichant déjà  de telles orientation techniques, voire de jeunes diplômés tout juste issus de l'enseignement secondaire avec une spécialisation en électricité par exemple. Les profils que nous allons rechercher davantage sont d'ores et déjà ... en pénurie, constate Éric Bossart. Nous n'aurons donc pas d'autre choix que de continuer à  investir nous-mêmes massivement dans la formation, mais aussi multiplier les partenariats avec les opérateurs de formation, notamment par le biais de l'alternance à  laquelle je crois fortement.

Comme le regrettait récemment Fernand Grifnée en nos pages, notre enseignement ne forme pas assez de profils techniques. Nous le savons, tous les recruteurs s’en plaignent et pourtant cela ne change pas. Ces filières sont mal considérées par les parents, elles sont vécues par beaucoup de jeunes comme des voies de garage, de relégation. Il est vraiment urgent de changer le regard que l’on porte sur ces études. Il faut que des jeunes posent à  nouveau ce choix de manière positive, car il est susceptible de leur ouvrir une belle carrière.

Plus fondamentalement, Éric Bossart voit dès lors aussi en Talentum l'occasion de rencontrer sous un même toit une multitude d'acteurs qui sont concernés par des défis comparables. Il est inévitable que les mondes de l'entreprise, de la formation et de l'enseignement se parlent davantage, assure-t-il. En tant que responsable RH, il est bon de pouvoir échanger avec des collègues au sujet de thèmes aussi importants pour l'avenir de nos jeunes et de nos entreprises.

Benoît July