Plus de 7 000 candidats se sont pressés au Salon Talentum

Gros succès pour le Salon Talentum, mercredi passé. Plus de 7 000 candidats s'y sont déplacés, aguichés par les 700 offres d'emploi qui étaient proposées. Retour sur cette initiative très favorablement accueillie par les employeurs liégeois.

Les recruteurs étaient, à  la fin de la journée, littéralement épuisés. Nous avons collecté plusieurs centaines de CV, se réjouit Laurence Bilquin, responsable du capital humain de l'hôpital CHC. Cette édition a été un franc succès. Nous y avons non seulement reçu la preuve tangible de notre attractivité, mais aussi et surtout rencontré de multiples candidats qui sont susceptibles de nous intéresser.

Ces candidats, qu'il s'agisse du CHC ou des autres recruteurs (ils étaient plus d'une soixantaine à  Liege Airport, ce mercredi après-midi), ont effectivement bénéficié d'une écoute attentive. C'est ce qui fait l'intérêt d'un tel salon, confirme Stéphane Moreau, administrateur délégué de Nethys. Nous pouvons rencontrer des gens qui, si nous nous étions uniquement basés sur la lecture de leur CV, seraient peut-être passés inaperçus. Ces candidats ont pu expliquer leur parcours à  des recruteurs qui s'étaient précisément déplacés pour leur prêter toute leur attention.

Plus de 7 000 candidats se sont donc pressés au Salon Talentum, amplifiant le succès de la première édition et provoquant même un embouteillage sur l'autoroute y donnant accès. Ils ne sont pas venus pour rien, car il y avait, très concrètement, 700 offres d'emploi à  pourvoir, précise Grégory Hulstaert, Marketing Manager de Références. Pour les recruteurs, c'est donc un gros travail de suivi qui s'annonce : relire les CV et les notes issues des rencontres, sélectionner celles et ceux qui seront appelés pour entamer un processus de sélection.

Les profils qui se sont déplacés ? De tous types, constate Xavier Naveau, directeur des ressources humaines de Techspace Aero. Nous avons rencontré des ingénieurs tout récemment diplômés, des anciens techniciens d'ArcelorMittal, mais aussi des parents qui venaient nous demander quelles études pourraient assurer un emploi à  leur enfant.

À chaque candidat, les recruteurs disent avoir tenu un discours de vérité. Quand les compétences ne sont pas celles que nous recherchons, nous le disons d'emblée, poursuit Xavier Naveau. Mais nous ne sommes vraiment pas là  pour « casser » les gens. Quand un jeune de 18 ans se présente, par exemple, nous l'interrogeons sur ses motivations et lui conseillons vivement de poursuivre ses études : notre message est celui de l'encouragement.

Force est de constater que certaines entreprises ont été littéralement prises d'assaut. Parmi celles-ci, en sus des précitées, la FN Herstal par exemple. Nous avions monopolisé huit recruteurs et avons pourtant été débordés par moment, confirme André Leclercq, directeur des ressources humaines. Les gens savent que nous recrutons activement, à  la fois pour combler les départs en préretraites, mais aussi pour soutenir notre expansion : nous avons engagé quelque 250 nouveaux collaborateurs en deux ans.

Si l'efficacité de l'édition précédente se confirme, la FN Herstal n'aura pas perdu son temps. Nous avions rencontré 500 candidats l'an dernier et, au final, cela nous a permis de recruter plus de 30 personnes, précise André Leclercq. Nous avons discuté cet après-midi avec quelques profils dont nous devinons déjà  qu'ils feront bientôt partie de notre effectif.

Si le ministre wallon de l'Économie, Jean-Claude Marcourt, a pu voir dans cet événement la preuve qu'il y a en région liégeoise un grand nombre d'entreprises performantes, force est de constater, dans le même temps, que leurs exigences sont élevées. Indubitablement, certains visiteurs seront déçus, reconnaît une recrutrice. Mais il faut parfois s'interroger sur le choix que posent les gens, parfois en toute bonne foi. J'ai personnellement rencontré une jeune dame, fraîchement diplômée en secrétariat médical, qui s'attendait à  un accueil enthousiaste... alors que nous n'engageons plus de tels profils. Les jeunes médecins n'en ont plus besoin. Pourquoi, dès lors, continue-t-on à  proposer de telles formations ?

D'autres candidats, évidemment, ont quitté le salon tout sourire. Je viens de déposer mon CV, raconte Michel, un technicien de 28 ans qui souhaite un meilleur job que son emploi actuel. On m'a posé plein de questions sur mon expérience, sur ma motivation, sur ce que je pourrais apporter à  l'entreprise, sur la manière dont je conçois mon travail. Franchement, je trouve que ça s'est bien déroulé. Je suis vraiment impatient d'être recontacté !

Benoît July

Dauvister : « Très profitable pour une PME »

Une expérience positive. C'est en ces termes qu'Yves Warnant, directeur général de Dauvister, une PME spécialisée dans l'installation de technologies d'énergies renouvelables à  Stavelot, résume sa participation à  Talentum. Nous rencontré de multiples candidats qui, s'étant déplacés pour visiter de grandes entreprises, en ont profité pour s'arrêter à  notre stand. Pour nous, c'est une vraie opportunité pour nous faire connaître davantage et rencontrer des profils qui, sans cet événement, n'auraient peut-être pas pensé nous contacter. Parmi les profils recherchés : un deviseur expérimenté, un chargé d'affaires et un préparateur de chantier, notamment. Il est possible qu'ils se trouvent parmi la centaine de CV que nous avons conservés.

Des candidats souvent très bien préparés

Nous avons déjà  souligné en ces pages à  quel point il est important de bien préparer son CV, mais aussi de bien se renseigner sur l'entreprise avec laquelle on se prépare à  dialoguer. Les recruteurs de Talentum sont, à  cet égard, unanimes : les candidats étaient très bien préparés, sans doute en raison des conseils reçus dans le cadre de leurs études pour se préparer à  l'emploi. Mais ces recruteurs soulignent aussi une vraie lacune : même dotés d'un CV en béton, les candidats sont incapables de se mettre en valeur. C'en est presque touchant, sourit un DRH. Il faut vraiment les amener à  se vendre. Manifestement, c'est un aspect sur lequel ils n'ont pas été suffisamment briefés...

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