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Un marché porteur pour les profils financiers

Date de publication: 15 nov. 2015
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Les responsables financiers s’attendent à  devoir recruter dans les prochains mois. Et à  proposer des packages plus avantageux pour attirer les profils les plus convoités.

Au fil des ans, le département financier a acquis un rôle de plus en plus central au sein des entreprises, l’amenant à  collaborer de manière intensive avec d’autres services dans le but d’apporter son soutien aux processus stratégiques et décisionnels. La capacité à  présenter des informations financières à  un public non spécialisé et à  analyser les résultats, ainsi que de solides compétences en leadership et communication sont devenues des valeurs fondamentales pour la fonction financière.

Tel est le constat posé par le cabinet de consultance et de recrutement Robert Half, dans le cadre de son Guide salarial 2016. «Les entreprises sont dans une large mesure à  la recherche de profils financiers et comptables possédant deux à  cinq ans d’expérience, précise le prestataire de services RH. Le monde de la finance et de la comptabilité recèle aussi des opportunités pour les jeunes diplômés. Les diplômes les plus prisés pour les profils comptables et financiers sont le bachelor en gestion d’entreprise, comptabilité et fiscalité, le master en sciences commerciales, sciences économiques appliquées et ingénieur commercial, le MBA pour professionnels de la finance et le graduat en comptabilité (cours du soir).»

Pour attirer ces talents, les employeurs semblent disposés à  quelques efforts. «Les entreprises accordent davantage d’attention aux incitants qui leur permettent d’attirer et de retenir des professionnels de haut niveau. La rémunération, les perspectives de carrière, les horaires de travail et la culture d’entreprise en sont quelques exemples. Près de quatre CFO et directeurs financiers sur dix (38%) ont perdu un collaborateur de qualité au cours de l’année écoulée au profit d’une autre entreprise qui lui proposait une rémunération plus élevée, lit-on dans ce rapport. Même si les avantages financiers ne sont pas le seul facteur entrant en ligne de compte, une augmentation de salaire permet parfois d’attirer ou de conserver des éléments à  fort potentiel.»

Les formations qui mènent à  de telles fonctions sont nombreuses. Y compris en complément d’un diplôme principal comme l’explique Hugues Pirotte, directeur académique de l’Executive Master in Finance de la SBS-EM (ULB). «Les motivations des participants sont diverses mais relèvent toutes, globalement, de l’envie d’apporter un plus à  sa carrière, souligne-t-il. Soit en interne, en vue d’accéder à  une fonction qui requiert une bonne maîtrise de concepts et d’outils que l’on n’a pas acquis dans sa formation initiale: un ingénieur qui se dirige vers le management financier de son entreprise ou un médecin qui accède à  la direction financière de son hôpital, par exemple. Soit, de manière plus large, parce qu’on souhaite se repositionner sur le marché.»

L’impact est-il si important? «Les participants sont particulièrement attentifs à  la dimension What’s in it for me?, à  ce qu’ils peuvent en retirer pour eux-mêmes et leur évolution: plus le marché de l’emploi est stressé, plus cette exigence d’impact immédiat est présente», assure Hugues Pirotte qui estime que de tels programmes d’Executive Education, d’ailleurs souvent financés par les employeurs, sont désormais perçus comme faisant partie intégrante d’un processus de gestion de carrière.

Benoît July

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