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Avez-vous les qualités pour devenir indépendant ?

Date de publication: 28 nov. 2017
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Beaucoup de travailleurs caressent l'espoir de devenir un jour leur propre patron en lançant leur entreprise… Mais devenir indépendant, c’est une sacrée décision. Job’in asbl, guichet d’entreprise en Wallonie, conseille et accompagne les porteurs de projets tout au long de leur démarche. Voici leurs conseils quant aux qualités à  posséder avant de se lancer dans l’aventure.

Quelque soit le secteur d’activité, l’indépendant qui réussit tant sur le plan humain que financier se caractérise par différentes qualités récurrentes. Ces qualités ne sont pas exhaustives et touchent aussi bien les motivations, l’entourage, les aptitudes et les attitudes que le projet en lui-même.

1. Les motivations

Quelles sont les bonnes motivations pour devenir indépendant ? Citons la recherche d’autonomie et de liberté, l’ambition, le besoin de se réaliser, de réussir, de travailler en suivant ses convictions, de gagner sa vie, voire d’assurer ses vieux jours.

Quelles sont alors les mauvaises raisons ? La fuite d’une situation comme, par exemple, la suppression des allocations sociales ou le ras-le-bol du patron… Devenir indépendant par défaut ou dépit ? Non !

2. L’entourage

Si être chef d’entreprise offre bien des avantages, par exemple quant à  la libre organisation de son travail, il présente aussi des contraintes, comme tout job : surcharge de travail à  certains moments, solitude face à  la prise de décisions, stress, incertitude du lendemain,… On le sent, le soutien moral de l’entourage privé est primordial. La vie ne sera pas la même qu’avant. Votre entourage en est-il conscient ? Vos proches sont-ils prêts à  vous soutenir dans cette aventure ?

Par ailleurs, loin de devoir être expert en tout, l’indépendant doit s’entourer de professionnels compétents qui lui permettront de travailler en toute sérénité et de se concentrer sur son corebusiness. On pense aux garants de la bonne marche générale de l’activité comme le comptable, l’avocat, le banquier, le courtier en assurance mais aussi aux partenaires du quotidien comme les fournisseurs ou les sous-traitants.

>> À lire : Quatre seuils supplémentaires de cotisations sociales pour les indépendants.

3. Les aptitudes

Il s’agit de dispositions, d’habiletés et de capacités, innées, acquises ou à  acquérir ! Il faut avoir des compétences en gestion, être organisé et pouvoir assurer un suivi administratif de l’activité.

Au niveau humain, il faut avoir de la confiance en soi, de l’enthousiasme, de la persévérance, de la détermination, de la créativité, de la vision à  long terme, avoir la capacité de se remettre en question, savoir prendre des risques de manière réfléchie et être résistant au stress car…le chef d’entreprise est multi-casquette, il doit s’intéresser à  toutes les facettes de son activité. Il doit en effet être capable de gérer son temps entre différentes tâches :

  • administratives comme lire et répondre au courrier, faire des devis, établir des factures, analyser sa rentabilité, suivre les paiements, envoyer les pièces au comptable,…
  • commerciales avec la description de sa plus-value face à  la concurrence, la publicité, la recherche de nouveaux clients et la fidélisation de la clientèle existante, la conclusion des contrats, le réseautage,…
  • techniques, à  savoir réaliser ce pour quoi il est payé.

Enfin, l’indépendant doit pouvoir s’octroyer du temps libre et du repos. Il doit pouvoir recharger les batteries et ménager sa monture : son corps et son moral sont ses matières premières, ses outils de travail !

4. Les attitudes

Le bon indépendant adopte des attitudes appropriées telles que l’écoute attentive de son interlocuteur, la compréhension, les réponses adéquates, le visage souriant pour développer chez celui-ci des perceptions positives.

Il est sérieux : il dit ce qu’il fait et il fait ce qu’il dit. Il doit rester dans ce qu’il est capable de faire. Si un client demande la lune alors qu’il est grossiste en étoiles, il devra savoir dire que ce n’est pas sa spécialité et qu’il connaît un très bon vendeur de satellite. Il restera alors cohérent dans son discours commercial, fera de justes investissements en temps et en matières. Il gardera même son client car son renseignement aura été judicieux. Ceci est la base d’une relation de confiance durable.

>> À voir également : Les indépendants peinent à combiner vie professionnelle et vie privée

5. Le projet

L’indépendant doit se lancer dans une activité qu’il aime vraiment, car devenir indépendant, c’est y penser 24h/24, 7j/7. Il faut donc une bonne adéquation entre le projet et son porteur. Faire son activité à  son image génère une différenciation naturelle par rapport aux concurrents.

Tout l’art est alors de trouver un bon secteur ou une bonne niche où l’on peut être compétitif. Etre compétitif ne veut pas dire à  prix cassé mais simplement être différent. Etre bon dans ce qu’on fait et reconnu par une clientèle qui activera le bouche à  oreille.

Avoir envie de créer son entreprise, c’est un excellent début. Se faire conseiller, c’est mieux. Le but est de prendre du recul, d’avoir un avis extérieur expérimenté, d’être aiguillé dans ses démarches, d’avoir accès à  des relais agréés pour du financement ou encore de bénéficier de conseils pour imprimer de bons automatismes de gestion…pour pouvoir prendre sa décision en connaissance de cause.

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