Passer au contenu principal

Bruit et nuisances sonores au travail : quelles sont les limites ?

Date de publication: 12 mai 2020

Selon une étude menée par l’Ifop, 59% des travailleurs trouvent que le bruit au bureau constitue une gêne importante. S’il s’agit souvent de nuisances « mineures », des secteurs sont bien plus touchés par les problèmes de bruit. Qu’en dit la loi ?

bruit

Téléphones, imprimantes, cliquetis du clavier, etc : le bruit au travail dérange pratiquement 60% des travailleurs. Les chiffres sont encore plus élevés dans les secteurs soumis à des nuisances permanentes, comme l’industrie et la construction (68%). Le bruit agace, fatigue et peut même rendre agressif. Pour 7 travailleurs sur 10, il aurait un impact négatif sur la qualité du travail. D’après une autre étude, menée par Liantis, un travailleur « de bureau » sur deux est exposé régulièrement, voire constamment au bruit, et un sur trois considère cette exposition comme extrêmement gênante. Le stress et le manque de concentration arrivent en tête des désagréments liés à un trop plein de bruit au travail.

>> A lire aussi : Comment se concentrer dans un environnement de travail bruyant?

Réglementation relative au bruit 

L’exposition au bruit sur le lieu de travail est réglementée. L’employeur doit prendre toutes les mesures pour évaluer et les risques et ainsi assurer la protection de ses travailleurs contre les dommages liés au bruit (santé, audition, sécurité). Il est de son devoir de prêter attention, entre autres, au type et à la durée d’exposition, aux travailleurs appartenant à des groupes à risques particulièrement sensibles ou encore à la mise à disposition de protecteurs auditifs. Le titre 2 relatif au bruit du livre V du code du bien-être fixe les valeurs d’exposition et les mesures à prendre en fonction de ces valeurs.

>> A lire aussi : 60 % des employés gênés par le bruit sur le lieu de travail

La valeur d’exposition inférieure (sans tenir compte de l’effet du protecteur auditif) est de 80 décibels. Dans ce cas, l’employeur doit mettre des protections anti-bruit à disposition et veiller à la santé de ses travailleurs. La valeur d’exposition supérieure est, elle, fixée à 85 décibels. L’employeur doit alors prendre des mesures en vue de réduire le bruit, signaler et délimiter les zones dangereuses et imposer l’utilisation de protections auditives. La valeur limite est de 87 décibels (en tenant compte de l’effet du protecteur auditif) et ne peut donc être dépassée. Elle était auparavant fixée à 90 décibels. En cas de dépassement, a réglementation actuelle impose de prendre des mesures dans l’immédiat pour réduire l’exposition, identifier la cause du dépassement et adapter les mesures de protection et de prévention. 

>> Retrouvez toutes nos offres d’emploi