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Candidats introuvables: que font les entreprises?

Date de publication: 26 mai 2010
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Oui, même en temps de crise, les entreprises sont confrontées à  des difficultés pour pourvoir certaines fonctions. Spécialistes IT, vendeurs, infirmiers ou laborantins spécialisés: comment les sociétés font-elles face à  ces métiers en pénurie?

1. UZ Brussel: "Notre propre salon de l'emploi pour infirmiers"

Infirmiers, laborantins, collaborateurs administratifs et informaticiens : la liste des métiers en pénurie à  l'UZ Brussel est familière. “Nous traitons le problème de différentes manières”, dit Deborah Everaerts, responsable de l'embauche et de la sélection. “Nous entrons en contact avec des écoles et essayons d'accompagner les étudiants pendant leurs stages. Ils apprennent ainsi à  mieux nous connaître et ils viennent plus facilement travailler chez nous. Nous faisons également de l'employer branding via toutes sortes de campagnes et organisons environ trois salons de l'emploi par an, dont un spécialement consacré aux infirmiers. Il y a toujours des métiers en pénurie. On ne peut rien changer à  cela, mais nous remarquons tout de même que nous parvenons à  pourvoir certains postes plus facilement qu'avant.”

2. Colruyt: "Nous n'assouplissons pas nos critères"

“Des vendeurs et des employés administratifs bilingues, des gérants, magasiniers, business analysts, mais aussi des IT: ce sont les métiers en pénurie chez nous”, explique Jimmy Lelie, chef de service du département de sélection. “Nous employons des moyens plutôt classiques: campagnes dans la presse locale et nationale, bureaux d'intérim spécialisés, actions qui augmentent la visibilité de Colruyt, mais aussi des journées et des salons de l'emploi dans les écoles. Nous travaillons également en collaboration avec le VDAB, le Forem et Actiris pour du recrutement en ligne via notre site web.  Nous n'assouplissons pas nos critères, mais nous ne tenons toutefois plus vraiment compte des diplômes. Les compétences, l'attitude et les connaissances sont cruciales pour nous. Et nous mettons également des formations internes sur pied.”

3. ING: "Nous apprenons la 2e langue aux bons candidats qui ne sont pas bilingues"

“Nous recherchons principalement de bons collaborateurs commerciaux bilingues pour nos agences à  Bruxelles”, explique Mieke Horemans, recruitment manager. “Nous sommes également à  la recherche de spécialistes expérimentés, notamment pour nos départements IT et Websales. Nous employons des alternatives pour toucher les candidats, entre autres via des actions publicitaires. Nous étudions également les médias les plus utilisés par les candidats potentiels, pour les atteindre par ce canal. A Bruxelles, nous recherchons des aussi des candidats qui ne parlent pas encore bien la deuxième langue, mais qui sont prêts à  améliorer leurs connaissances.”

4. Companeo: "Pas de collaborateurs bilingues = diviser les équipes"

"Il est tout sauf facile de trouver de bons collaborateurs commerciaux bilingues”, dit Christophe Nottebaert de chez Companeo, une compagnie qui aident les entreprises à  trouver le bon fournisseur. “Afin que les embauches se déroulent plus rapidement, nous recrutons également des jeunes avec une première expérience professionnelle que nous formons ensuite nous-mêmes."
"Le bilinguisme est un autre problème. Idéalement, nous devrions avoir des équipes bilingues. Nous réunissons des entreprises des deux côtés du pays, nous devons donc être bilingues. Mais nous devons faire avec ce que nous avons. Nous avons donc scindé nos équipes en deux parties.”

Texte: Dominique Soenens

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