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Ce que valent les Y

Date de publication: 10 sept. 2017
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Ils reprennent à leur compte les slogans soixante-huitards, transforment un smartphone en troisième bras, évoluent dans un monde globalisé par Erasmus et l’internet, accumulent et diversifient leurs compétences. Cette nouvelle jeunesse, dite « génération Y », a d’ores et déjà commencé à bousculer les aînés sur leur propre terrain. Les jeunes s’approprient très bien les règles du jeu. D’une part, leur pouvoir de créativité est immense et ils ont plus de diplômes en poche. D’autre part, leurs aspirations diffèrent nettement de celles de leurs parents. Derrière l’insouciance un peu affichée, cette génération comprend tout à fait les difficultés qui l’attendent. Et y répond parfois de manière surprenante. Car comme les baby-boomers avant eux, les Y n’ont pas renoncé à leur droit au bonheur.

Leur première exigence ? Ne pas perdre leur vie à la gagner. Portée par son mantra, la génération Y fait facilement vibrer sa fibre entrepreneuriale, estimant être en droit d'exiger un job qui (lui) convient tout de suite au lieu d'attendre quinze ans pour accéder au poste de ses rêves, explique un recruteur. Ayant grandi avec l'idée que l'entreprise est une créature d'ingratitude, de stress et d'inégalités, ils n'entendent pas sacrifier leur vie privée sur l'autel de leur carrière. Leur employeur idéal ? Une entreprise internationale qui fonctionne comme une start-up. Et qui applique les valeurs chères aux Yers : autonomie, peu ou pas de hiérarchie, fonctionnement en équipes.

De quoi faire fantasmer tous les salariés ? Les jeunes portent un regard plus acéré sur le monde de l'entreprise et ses lourdeurs, mais beaucoup d'employés partagent leurs insatisfactions, analyse Jean-Marc Le Gall, conseil en stratégies sociales, auteur de « L'entreprise irréprochable » *. Si la génération ne se reconnaît pas dans l’ordre établi, n’adhère pas aux partis politiques et organisations syndicales traditionnels, ou toute autre superstructure, si elle prend ses distances par rapport aux relations d’autorité et de pouvoir, à la hiérarchie pyramidale et la  « culture d’entreprise », qui règnent en majesté dans les organisations, elle ne rêve pas pour autant de grand chambardement ni n’ambitionne de faire la révolution. Elle préfère l’engagement immédiat, la solidarité du groupe, le partage associatif ou les réseaux éthiques et solidaires. Elle veut d’abord et avant tout qu’on lui accorde la place qui lui revient, sans rien renier de son identité. À ce titre, nous sommes tous des Y !

> À voir aussi : Quelles perspectives d’avenir selon les jeunes de la Génération Y?

Google et BMW, les entreprises idéales des jeunes diplômés

Avec Google, champion toutes catégories de l'attractivité aux yeux des jeunes diplômés européens, le conseil et l’audit restent le secteur le plus attractif au goût des Y issus des écoles de commerce et de management. Trois des Big Four se retrouvent dans le top 10 Europe du classement Universum (85 000 étudiants de dix pays interrogés) : Ernst & Young (3e), KPMG (5e) et PwC (9e). Deloitte arrive en 15e position, loin derrière McKinsey (7e) et les traditionnelles vedettes du classement L'Oréal (2e), Procter & Gamble (4e), Unilever (8e), Microsoft (10e).

Dans le monde des ingénieurs, BMW ravit le leadership à IBM, Google et Microsoft (voir tableau). BMW n’est pas le seul acteur automobile du classement, même si l’entreprise est beaucoup mieux classée que les autres firmes du secteur. Ainsi, Volkswagen occupe la 17e place, Renault la 26e et Daimler la 32e. L’allemand Bosch, présent sur le secteur de l’équipement automobile se glisse également  à la 7e place. Au travail, les motivations des Y restent très classiques : une bonne référence pour une carrière future, un environnement de travail dynamique, la reconnaissance de la performance et la possibilité de déplacements ou d’interaction à l’international.

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