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Cédric: un virage à 180º pour devenir chauffeur de camion

Rédigé par: Pauline Martial
Date de publication: 10 juin 2019
Catégorie:

Transport WEB

Le secteur des transports est touché par la pénurie. 3.000 chauffeurs poids lourds et 1.200 conducteurs d’autobus et d’autocar manqueraient à l’appel. Certains y voient une opportunité à saisir.

Souvent considérés comme difficiles et requérant une adaptabilité particulière, les métiers du transport et de la logistique n’échappent pas à la pénurie de main-d’œuvre rencontrée également par d’autres nombreux secteurs en Belgique. Il manquerait, par exemple, plus de 3.000 chauffeurs de poids lourds dans notre pays.

Et certains y voient une opportunité. C’est le cas de Cédric Glibert, 39 ans. Anciennement actif dans l’horeca, il effectue, il y a un peu plus d’un an, un virage à 180 degrés et décide de se former au métier de chauffeur poids lourd. «J’en avais marre de l’horeca. C’était difficile de trouver un bon contrat temps plein et je devais toujours travailler les week-ends et les jours fériés», explique-t-il. «J’avais envie d’autre chose et j’ai toujours été attiré par les métiers de la route et de la logistique. Je savais en plus que c’était un métier en pénurie. J’ai donc tenté ma chance et je me suis inscrit à une formation auprès du Forem.»

Cette formation l’occupe pendant un peu plus d’un an. Elle prépare les candidats aux métiers de chauffeur ainsi qu’aux exigences des employeurs. «La formation s’effectue en plusieurs étapes. On a d’abord un test de calcul et de conduite de camionnette. Si cela est concluant, on poursuit avec des cours de mécanique et d’arrimage pour une durée de trois semaines. On entame ensuite les manœuvres sur parking avant de passer un examen. Si on le réussit, on peut accéder aux manœuvres et à la conduite sur route pour ensuite, enfin, passer le permis C», développe Cédric Glibert.

Un afflux d’offres d’emploi

A cela, s’ajoutent également 15 jours de formation au néerlandais ainsi que trois semaines obligatoires de formation ADR (Accord pour le transport des marchandises dangereuses par la route). La formation est donc courte mais intense. «Cela a été une excellente expérience. On était extrêmement bien encadrés et je suis sorti de là avec déjà de très bonnes connaissances du métier, même si on en apprend toujours encore sur le terrain», estime le chauffeur.

Lorsque la formation de Cédric prend fin, les opportunités d’emploi ne tardent pas à affluer. «Ce n’est pas compliqué de trouver du travail dans ce secteur, surtout pour les chauffeurs qui possèdent de bonnes compétences. Le Forem nous aide beaucoup en plus de ça. Il prévient les différentes agences d’intérim qu’on est prêts à l’emploi. Le lendemain de la fin de ma formation, une agence m’appelait et c’était parti!», se souvient Cédric.

Horaires lourds et intérim

Le trentenaire occupe aujourd’hui un poste de chauffeur à la carrière de Marche-les-Dames. «Nous sommes une équipe composée de 12 camions. Notre travail consiste à acheminer la dolomie (calcaire) qui a été extraite vers les bateaux. On effectue aussi quelques manutentions au sein même de la carrière. Certaines choses sont encore nouvelles pour moi, mais dans l’ensemble je me plais vraiment bien. Cela correspond tout à fait à ce à quoi je m’attendais.»

Des désavantages? Il n’en a pas encore trouvé, pas même les horaires pourtant assez lourds. «Je commence à 6 heures du matin et ma journée se termine en général vers 18 heures. Ça ne me pose pas vraiment de problème. Ce sont des horaires qui me conviennent. Ce n’est pas plus fatigant que dans l’horeca et au moins je suis chez moi tous les soirs», affirme-t-il. Seul hic: les contrats d’intérimaire, et encore le chauffeur préfère être optimiste. «C’est le début donc il faut bien passer par là. La plupart des patrons commencent par des contrats intérim, c’est plus facile pour évaluer le chauffeur. Ils nous préviennent à chaque fois pour le lendemain, certains font des contrats à la semaine. Mais j’ai bon espoir de décrocher un CDI dans les mois qui arrivent.»

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