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Chaleur au boulot : quelles sont les obligations de votre employeur ?

Rédigé par: M.V.
Date de publication: 24 mai 2020

L’été approche, les températures commencent à grimper et pourtant, pas question d’échapper au boulot. Même si nous sommes encore loin de la canicule, quelles sont les règles sur le lieu de travail en cas de fortes chaleurs ? 

chaleurLa climatisation fait parfois partie des débats les plus houleux au bureau. Un travailleur sur cinq se plaint qu’il fait trop chaud ou trop froid à la mi-saison. En été, ce chiffre atteint les 44%. Ce sont les femmes qui sont les plus sensibles aux températures : 42% des femmes ont trop chaud en été, contre 36% des hommes. 

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La chaleur sur le lieu de travail n’est pas seulement désagréable. Elle a également des effets sur la concentration. Selon des chercheurs de l’université d’Harvard, les capacités cognitives d’un individu se réduiraient drastiquement en cas de forte chaleur au travail. Les performances seraient 13% inférieures. 

Heureusement, ventilateurs et air conditionné arrivent généralement à soulager les employés des fortes chaleurs. Mais que faire pour ceux qui sont obligés de travailler à l’extérieur sous un air parfois irrespirable ? Selon la loi sur le bien-être au travail, l’employeur a certaines obligations. Plusieurs seuils de températures ont été instaurés en fonction de la lourdeur du travail (physique et non mentale). Lorsqu’ils sont dépassés, l’employeur doit fournir protections, boissons fraiches et ventilation artificielle. Si cela ne suffit pas, il est possible d’adapter les horaires et d’octroyer des repos complémentaires. 

Températures maximales autorisées au travail

Pour mesurer la température sur le lieu de travail, un simple thermomètre ne suffit pas en cas de fortes chaleurs. Il faut également tenir compte du taux d’humidité de l’air. Plus l’air est humide, plus la chaleur sera difficile à supporter. Le calcul doit donc se faire avec un thermomètre dit « globe humide » et la méthode de mesure est appelée WBGT (Wet Bulb Globe Temperature). La plupart des entreprises ne possédant pas un tel outil, le SPF Emploi a publié plusieurs tableaux pour faire la conversion

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Les seuils diffèrent en fonction de la tâche physique. Pour les charges dites « légères ou très légères », comme le travail de bureau, la valeur de l’indice WBGT ne doit pas dépasser 29. Elle descend à 26 pour une charge physique « moyenne », comme un travail en position debout et 22 pour des charges dites « lourdes » (travail sur un chantier par exemple). Enfin, les tâches exigeant une charge physique « très lourde » ne peuvent s’effectuer au-delà d’un indice WBGT de 18.

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Ces valeurs déterminent également les temps de repos alloués au travail. Par exemple, si vous effectuez un travail de bureau et que la valeur WBGT est égale ou supérieure à 29,5, alors le travailleur doit pouvoir bénéficier de 15 minutes de repos par heure. Si elle dépasse 30, le temps de repos doit atteindre les 30 minutes par heure. Si l’employeur n’agit pas en conséquence, les travailleurs peuvent saisir le comité de prévention et de protection au travail ou contacter le médecin du travail. 

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