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Comment justifier votre démission auprès de votre futur employeur ?

Date de publication: 7 août 2017
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Chaque matin, vous vous rendez au bureau. Votre salaire tombe chaque mois. Votre situation est stable. Presque une aubaine, vous dira-t-on, en ces temps de crise.

Alors, pourquoi vous lancer dans la recherche d’un nouvel emploi ? Un nouveau job peut être stressant et risqué. Quelles sont les circonstances qui vous ont poussé à  privilégier l’inconnu ? Votre recruteur se pose indéniablement cette question et vous la posera certainement. Une « mauvaise » réponse peut vous mettre hors jeu. Inversement, une « bonne » réponse peut vous aider à  décrocher le Graal.

Mais, dans le fond, pourquoi cette question peut-elle être embarrassante ? Il paraît évident que vous aviez vos raisons de quitter votre emploi. Elles étaient probablement multiples. L’ennui, c’est que vous pouvez faire mauvaise impression auprès de votre recruteur si vous lui avouez les (vraies) raisons de votre démission, sans y mettre les formes. Vous pourriez vous emmêler les pinceaux et vous enfoncer dans des explications aussi vagues que confuses. Votre recruteur se rendra compte de votre malaise et de vos tentatives maladroites d’éluder la question. Il se demandera ce que vous cachez et, progressivement, vous perdrez votre crédibilité comme candidat potentiel.  

> Marre de votre job ? Comment le quitter sans démissionner


Vous devez donc vous improviser équilibriste : il vous faut jongler entre authenticité et diplomatie. Vous devez éviter les écueils potentiels, tout en fournissant une réponse qui paraisse honnête, à  vous et à  votre recruteur.
Voici quelques trucs qui pourraient vous aider.

1. Mettez votre employeur actuel en valeur

Avant toute chose, faites quelques compliments au sujet de votre employeur actuel, histoire de montrer que vous n’êtes pas brouillés et que vous restez un employé motivé. Essayez un truc du genre : Mon employeur actuel m’a donné de superbes opportunités et partir me désole. Mais, en même temps, je me réjouis de l’avenir. 
Vous noterez qu’une telle déclaration n’est pas outrancièrement flatteuse et vous renvoie subtilement au sujet qui vous occupe : votre enthousiasme par rapport à  ce qui s’annonce. Les recruteurs apprécient ce genre de réponses, parce qu’elles montrent votre loyauté et votre respect envers votre entreprise, même s’ils savent sans doute que vous n’y êtes pas épanoui(e). Ils voient que vous pouvez « jouer le jeu », que vous êtes capable de rester professionnel et de préserver l’image de l’entreprise même lorsque ça ne va pas.

2. Évitez de mentionner des personnes en particulier

Des études montrent que les gens quittent leur emploi en premier lieu à  cause d’autres gens. Les recruteurs le savent, mais ils ne veulent pas en entendre parler. Ils savent qu’il faut être deux pour danser le tango. Si vous commencez à  critiquer vos collègues, votre recruteur se posera des questions sur votre rôle dans vos désaccords et vous regardera d’un œil méfiant.

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Parlez plutôt des choses. Idem si votre recruteur vous pose une question du genre : Si vous deviez nommer une chose que vous n’aimez pas dans votre actuel/ancien job ? Les bonnes réponses concernent les politiques désuètes, les procédés inefficaces, les technologies dépassées, etc.

3. Concentrez-vous toujours sur vos perspectives

Laissez le passé là  où il est. Vous êtes là  pour discuter de l’avenir. Centrez la conversation sur le fait que vous envisagez le futur avec entrain. Ne rejetez pas en bloc votre expérience. Par exemple, au lieu de dire les perspectives d’évolution sont limitées là  où je suis, affirmez les perspectives d’évolution semblent illimitées ici.

4. Parlez de développement personnel

Les recruteurs apprécient les candidats qui aspirent à  s’améliorer. Ça laisse présager que vous avez du potentiel sur le long terme et que vous évoluerez en même temps que l’entreprise. Il est toujours bon de mettre votre démission en rapport avec le fait que vous avez envie d’avancer dans votre carrière ou de développer de nouvelles compétences.

> Voir aussi: "Comment remodeler son job de l'intérieur?" 

5. Attention à  l’effet girouette

Mais attention à  ne pas en faire trop : vous ne devez pas paraître vite blasé ni passer pour une girouette qui a du mal à  tenir en place. Votre recruteur vous veut fiable et a besoin de savoir que vous pourrez surmonter ces épreuves « typiques » (comme l’ennui ou le sentiment que vous stagnez). Insistez sur le fait que vous avez fait tout ce que vous pouviez pour que ça marche avec votre employeur actuel. Vous avez pris davantage de responsabilités, vous vous êtes lancé de nouveaux défis… Vous ne devez surtout pas passer pour celui qui quitte le navire dès que les choses ne vont pas tout à  fait comme vous le voulez.


C’est une quasi certitude : les raisons pour lesquelles vous quittez votre emploi seront mises sur le tapis dans tous vos entretiens d’embauche. Préparez votre réponse et répétez-la plusieurs fois à voix haute, afin d’être paré à  cette éventualité. Avec un peu de chance, la conversation changera vite de sujet et vous pourrez vous concentrer sur des sujets plus concluants.


Source : Business Insider