Comment oser dire « non » au boulot ?
« Tu peux reprendre mon dossier ? », « T’es disponible samedi pour me remplacer ? », « Tu pourrais faire quelques heures supp’ ce soir ? ». Nous sommes constamment bombardés de questions désagréables sur notre lieu de travail. Si certains n’ont aucune difficulté à répondre par la négative à toutes ces sollicitations, d’autres n’osent pas dire non.
Relativiser
Les raisons de ne pas oser dire non sont nombreuses. Si la demande émane de votre supérieur, vous aurez peut-être peur de mal vous faire voir, de décevoir, voire de vous faire virer ! Si c’est un collègue qui vous sollicite, vous craignez de jeter un froid dans votre relation et d’engendrer une mauvaise ambiance de travail. Pas de panique ! Pensez que si ces personnes ont atteint des positions hiérarchiques ou sont très appréciées au travail, c’est justement car elles ont osé dire non dans leur carrière. Apprenez à relativiser. Vous n’allez pas vous mettre toute l’entreprise à dos pour un refus. Au contraire, vous montrerez que vous vous affirmez.
Y aller pas à pas
Oser dire non se travaille. Pratiquez des exercices simples au quotidien. Si vous répondez « oui amen » à tout, la spirale ne s’arrêtera jamais. Vous serez sans cesse sollicité. Pire, vous serez considéré comme la bonne poire. Prenez votre courage à deux mains, et apprenez à dire non pas à pas. D’abord pour des choses futiles, et ensuite pour des demandes plus importantes. Vous prendrez doucement confiance en vous.
>> A lire aussi : Dire "non" au boulot en 5 leçons
La méthode JEEPP
Selon le psychologue et coach Raphaël Georges, « dire non, c’est aussi s’affirmer en exprimant aux autres ses valeurs, ses opinions, ses émotions et ses limites pour les faire respecter ». Il préconise donc la méthode JEEPP :
J = je. Commencer sa phrase par « J’aimerais, j’e souhaiterais, etc »
E = empathie. Tenir compte de l’autre : « Je comprends mais j’aimerais… »
E = émotions. Indiquer ses propres émotions : « Je suis gêné d’avoir à refuser » et en prenant en compte les émotions de l’autre : « Je comprends que ça te mette dans une position difficile »
P = précis. Etre direct : « Je ne peux pas accepter ta demande »
P = persistance. Répéter le refus avec empathie s’il y a trop d’insistance : « Non, je comprends que tu sois débordé, mais moi aussi j’ai beaucoup de travail »