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Comment réussir sa reconversion professionnelle ?

Date de publication: 10 sept. 2013
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Quelle que soit la cause (la crise, la génération Y ...), de nos jours, les travailleurs changent de carrière comme de chemise. Bien sûr, il est plus aisé de changer de casquette en début de carrière, mais on voit aussi des personnes moins jeunes réussir brillamment leur reconversion professionnelle. Or, près d’un travailleur sur quatre ne veut pas changer de travail.

Un calcul stratégique 

Joel Garfinkle, coach carrière et auteur de Getting Ahead : Three Steps to Take Your Career to the Next Level (« Aller de l’avant : trois étapes pour emmener votre carrière à  un niveau supérieur »), explique : « Il est bon d’envisager une reconversion professionnelle si une telle chose s’avère bénéfique d’un point de vue stratégique. Les défis économiques permettent aux employés proactifs de changer stratégiquement de carrière, afin d’éviter les licenciements (collectifs ou non). Parfois, une reconversion professionnelle s’impose pour aller de l’avant lorsque vous avez atteint une impasse dans votre carrière actuelle. » 

> Découvrez aussi: Comment changer de boulot incognito ?

Une question de satisfaction personnelle

Une autre raison poussant à  la reconversion professionnelle est bien sûr la satisfaction personnelle. Selon une étude menée par Spherion, une entreprise de dotation en personnel, 87% des travailleurs citent l’équilibre travail/vie comme une raison de rester au sein de l’entreprise. Sandy Mazur, l’un des responsables de l’enquête, développe : « Parmi les données déterminantes dans la volonté d’une reconversion professionnelle, on retrouve le niveau de satisfaction procuré par le job actuel et l’aspiration à  un travail plus épanouissant. Les gens veulent un boulot stimulant et gratifiant. » 

Un travail d’introspection

Quelle que soit la motivation de départ, les experts s’accordent sur le fait que, avant de vous embarquer sur une voie professionnelle entièrement nouvelle, vous devez procéder à  un sérieux travail d’introspection, afin de dresser une liste réaliste de vos points forts et de vos faiblesses. Ainsi, il serait peu judicieux de vous lancer dans une carrière dans les ventes si vous ne possédez que peu de qualités de communication. Tout comme il ne serait pas avisé de vous improviser trader si vous ne résistez pas très bien aux situations stressantes.

Un calcul coûts/bénéfices

Par ailleurs, vous devez confronter les risques aux bénéfices. Par exemple, est-ce que vous pouvez vous permettre de gagner moins d’argent ou de vous payer une formation ? Garfinkle pointe une contradiction apparente : « Il peut paraître paradoxal que l’instabilité économique puisse être à  la fois la cause d’une reconversion professionnelle et la raison pour laquelle une telle reconversion peut s’avérer risquée. Commencer au bas de l’échelle dans une nouvelle carrière signifie également que vous êtes le premier sur la liste en cas de licenciement collectif. » 

Une bonne connaissance de soi

Selon Kimberly A. Smith, administratrice au cabinet de recrutement Witt/Kieffer, les gens qui réussissent leur reconversion professionnelle sont ceux qui prennent le temps de faire le point sur leurs qualités et leurs défauts. Cette connaissance de soi permet de faire la lumière sur les types de carrières dans lesquelles vous pouvez percer et ceux qu’il vaut mieux éviter. Kimberly Smith conseille aussi de demander l’avis de vos collègues ou même de patrons qui seraient prêts à  vous livrer des exemples impartiaux de vos points forts et de vos faiblesses.

Une décision mûrement réfléchie

Lorsque vous avez établi ce bilan, vous devriez investiguer les domaines dans lesquels vous auriez envie de travailler. Vous devriez vous renseigner sur le genre de compétences et de formation(s) dont vous aurez besoin pour briller dans ce type de boulot. Par ailleurs, vous devriez vous enquérir du niveau de compétition des postes que vous brigueriez et des échelles salariales correspondant à  votre expérience et à  vos compétences. Garfinkle met en garde : « Ne changez pas de boulot tant que vous ne possédez pas toutes les informations susceptibles de mener à  une décision mûrement réfléchie. » 

Trouvez-vous un mentor

Vous pouvez déjà  avoir un aperçu de ce à  quoi ressemblera votre futur job en vous renseignant sur Internet ou sur le site de Références. Mais il vous faudra aussi approfondir votre recherche en exploitant au maximum votre réseau de connaissances et en vous trouvant un mentor dans le domaine que vous envisagez, qui pourra vous éclairer au mieux sur les conditions de travail. Sandy Mazur explique : « Il est important de chercher quelqu’un actif dans le domaine choisi. Il vous renseignera sur ce qui fonde son succès, sur les pour et les contre. » Mazur vous conseille de suivre cette personne quelques jours, si possible. Rien de tel que l’action sur le terrain pour vous forger votre propre opinion. 

Une formation souvent nécessaire

Beaucoup de gens aimeraient changer de carrière. Mais l’idée de retourner sur les bancs d’école afin d’acquérir la formation nécessaire réduit la perspective à  l’état de rêve. Certains jobs ne s’improvisent pas : on ne peut pas devenir infirmière ou comptable du jour au lendemain. Mais vous pouvez un peu remanier votre CV pour mettre en évidence toutes vos compétences transversales.

Par exemple, avant d’occuper le poste de recruteur chez Witte/Kieffer, Kimberly Smith dirigeait un hôpital qui finit par être revendu. Au cours de ses recherches d’emploi, on lui demanda si elle envisageait de faire de la recherche. Au départ, Kimberly Smith rejeta cette idée, avant de se raviser et de réaliser que ses compétences étaient également un atout dans ce domaine, même si Witt/Kieffer n’était pas un hôpital. Elle raconte : « Vous devez être ouvert(e) aux nouvelles expériences et oser prendre des risques. La récompense peut valoir le coup. »