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Confort thermique

Date de publication: 14 déc. 2009


Dans l'évaluation du confort thermique, plusieurs paramètres interviennent :

  • Températures : la législation prévoit, en fonction du type de travail des températures minimales et maximales : 20°C minimum sont requis pour un travail léger comme le travail administratif de bureau. Cette température minimale est mesurée à  l'aide d'un " thermomètre sec " c'est-à -dire le thermomètre ordinaire que l'on trouve dans les locaux. La température maximale légale est de 30°C pour un travail de bureau. Mais, ici, cette température n'est pas mesurée avec un thermomètre " ordinaire " mais bien avec un " thermomètre globe humide " c'est-à -dire un thermomètre spécial dont la réserve de mercure est entourée d'un coton blanc humide et est refroidie naturellement par la vitesse de l'air. La température de ce thermomètre est pratiquement toujours plus basse que celle mesurée avec le thermomètre ordinaire... Il faut en tenir compte lors de l'appréciation des maxima. L'idéal de confort thermique, pour un travail de bureau se situe entre 21 et 22°C.

    Si la température dépasse les maximums autorisés, alors votre employeur est dans l'obligation de mettre en œuvre certaines mesures:
    1. Il doit veiller à  ce que les travailleurs ne soient plus exposés directement au soleil grâce à  des écrans de protection.
    2. Il doit, en outre, mettre gratuitement à  la disposition du personnel des boissons rafraîchissantes à  proximité immédiate des lieux de travail.
    3. Il doit également dans les 48 heures prévoir une ventilation artificielle.

    Si les travailleurs estiment que les mesures prises par leur employeur ne sont pas suffisantes, ils peuvent référer au Comité pour la prévention et la protection au travail ou au médecin conseil. Le médecin du travail déterminera alors les mesures à  prendre.
    Il est par ailleurs interdit aux femmes enceintes de travailler avec une température de plus de 30°C.
    Concernant les trop faibles températures, c'est le médecin du travail qui est habilité à  trancher.
  • Humidité de l'air : le RGPT (Règlement Général pour la Protection du Travail), recommande une humidité située entre 40 et 70%. Cela n'est pas toujours possible (voir les remarques, à  ce propos, dans la partie traitant de l'air conditionné). Mais idéalement, l'on essaiera d'avoir une humidité de l'air proche des 45%.
  • Vitesse de l'air : une trop grande vitesse de l'air (courants d'air) tout comme une absence de mobilité de l'air (effet de "stagnation ", de " manque d'air ") peuvent être préjudiciable au confort thermique. Une certaine vitesse de l'air doit donc exister mais ne doit pas être trop importante. Dans des bureaux, par exemple, l'idéal est d'avoir une vitesse de l'air comprise entre 0,05 m/s et 0,15 m/s au maximum. Au-delà , les personnes les plus sensibles peuvent percevoir des " courant d'air ".
  • Rayonnement : dans certaines circonstances, le gain de chaleur par rayonnement peut être important. Ce sera, par exemple, le cas si un poste de travail est situé derrière une fenêtre directement exposée au soleil. Dans cette circonstance, il est quasiment impossible d'équilibrer son bilan thermique et les travailleurs seront immanquablement en inconfort thermique. Seule une protection solaire efficace peut remédier à  cette situation.
  • Type de travail : plus le travail est lourd, plus il produit de la chaleur corporelle et plus la température des locaux sera diminuée pour s'adapter à  cet effet. Dans des bureaux, où le travail est globalement considéré, selon des standards internationaux, comme " léger ", la température sera donc adaptée aux valeurs spécifiées ci-dessus.
  • Habillement des personnes : il faut, bien évidemment, que l'habillement des occupants soit en conformité avec les conditions climatiques ambiantes. On n'imagine pas un occupant avec un col roulé dans un local à  25°C ni une personne en T-shirt avec une température de 16°C... Ce paramètre, important est cependant difficile à  maîtriser dans la réalité surtout si l'on se réfère à  des grands plateaux où de nombreuses personnes travaillent et où l'habillement peut fortement varier d'un individu à  l'autre. Il faut donc convaincre les personnes du local du bien fondé de cette adaptation quitte à  modifier son habillement entre l'extérieur et l'intérieur du local par ajout ou soustraction d'un élément d'habillement (un pull par exemple).