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Dangereux, le vélo ?

Date de publication: 27 avr. 2012

" Un jour, j'en ai simplement eu ras le bol des transports en commun ! " Le guidon fier, les rayons lustrés, les pneus et les arguments gonflés, Chloé, 39 ans, ne jure plus que par sa " petite reine ". Entre son domicile et son lieu de travail, elle file plus vite que le tram : 8 km en 25 minutes pour l'aller, une demi-heure pour le retour. " J'adore me faufiler entre les voitures. Je varie les itinéraires en fonction des chantiers. J'emprunte surtout les petites rues, à  l'abri du trafic et des montées. " Gain de temps : une heure par jour. Bilan carbone : zéro pour cent d'émissions de CO2. " Et un vrai sentiment de liberté ! "


Cycliste quotidienne depuis sept ans, Chloé a conscience qu'elle appartient encore à  une minorité : à  Bruxelles, 4 % seulement des trajets sont effectués à  vélo, alors que 70 % d'entre eux représentent des distances inférieures à  5 km. En 2008, la dernière étude transports menée à  Bruxelles par l'IBGE indiquait que 1,6 % des salariés se rendaient au travail à  vélo. Dans l'Administration, 90 % de fonctionnaires ont délaissé leur voiture individuelle pour se rendre à  leurs bureaux bruxellois. Mais seuls 0,4 % d'entre eux utilisent le vélo. " Une majorité de collègues se déplace en train et en transports en commun. Beaucoup d'entre eux vont à  la gare à  vélo ", avance Chloé.

Au siège du Service public fédéral P&O, où Chloé est assistante de direction, rien n'est laissé au hasard : des places de parking ont été spécialement aménagées, des douches sont prévues pour les cyclistes qui arriveraient en sueur, les vestiaires sont équipés d'armoires individuelles. Et les incitants ne manquent pas : indemnité bicyclette, vélos de service, possibilité de faire appel gratuitement aux Blue-bike, les deux-roues bariolés présents dans 37 points vélos des gares belges. Et dans quelques mois, les cyclistes traditionnels pourront bénéficier d'une formation à  la sécurité pour optimiser leur comportement.

Chloé assure qu'il est " possible de faire du vélo à  Bruxelles, à  condition d'être vigilant. Même si tout est améliorable. Il faudrait, par exemple, plus d'aménagements et de contresens cyclables. L'important est de rester vigilant et de se rendre visible. " Une petite nouveauté devrait rendre fous les automobilistes bruxellois : les cyclistes pourront tourner à  droite au feu rouge. Certes, ils le font déjà , mais cela sera désormais légal.

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