delaware : objectif bien-être face à la crise sanitaire
Spécialiste de l’IT, delaware a relevé haut la main le défi de la mise en télétravail forcé de ses employés, imposée par les mesures gouvernementales. Outils collaboratifs, cloud, etc., les collaborateurs étaient équipés. Il ne restait plus qu’à assurer leur bien-être…
delaware est une société internationale d’origine belge spécialisée dans la mise en œuvre de solutions technologiques de pointe pour optimiser la gestion des entreprises. Elle accompagne la transformation digitale de ses clients tout en leur proposant des solutions innovantes. Avec 5 bureaux en Belgique et plus de 1.250 collaborateurs, c’est «la recette du sang-froid et du bon sens qui a permis de gérer la crise», explique Michael Penninckx, associé chez delaware, chargé, entre autres, de la mise en place de solutions business pour gérer le capital humain dans les entreprises.
Grâce à un panel de solutions à la pointe de l’IT, l’organisation et les services à distance n’ont posé aucun problème, comme le constate Patrick Andersen, CEO de la société: «Tous les collaborateurs travaillent dans le cloud par conséquent tout le monde peut donc accéder à ses données n’importe où et n’importe quand. Notre véritable défi résidait plutôt dans le bien-être du personnel.»
Les employés ont-ils un bureau confortable ? Sont-ils suffisamment équipés ? Doivent-ils conjuguer avec les enfants à la maison ? C’est sur ces aspects pratiques que s’est focalisé le management. «Si nous n’avons pas les moyens et un environnement propice pour faire son travail correctement cela devient difficile. C’est la dimension qui nous a le plus préoccupé. Par conséquent, nous avons essayé de donner toute la flexibilité nécessaire à nos collaborateurs pour qu’ils s’organisent au mieux chez eux», confie le CEO. Depuis le confinement, 100% du personnel a été placé en télétravail, à quelques exceptions près. Les employés ont pu aménager leurs horaires et leur temps de pause, «les congés par heures étaient pour moi très importants et m’ont beaucoup aidée», souffle Stéphanie De Bock, maman et porte-parole de delaware. Le personnel a bénéficié d’un véritable soutien : «Les collaborateurs ont pu aller chercher au bureau leur chaise ergonomique, leur écran et tout ce dont ils avaient besoin.»
En outre, selon Michael Penninckx, pour «renforcer le sentiment de confort par rapport à la situation que nous vivions», il était primordial d’informer les employés. «Nous souhaitions donc une communication transparente». Ainsi, chaque semaine, l’employé recevait un communiqué sur le Covid-19, afin d’être tenu au courant de l’actualité. Un portail a également été mis en place où chacun pouvait partager son ressenti. Un safety pack contenant des masques et du gel a été distribué au domicile de tous les collaborateurs. Le service RH et deux psychologues externes étaient aussi à disposition du personnel pour parer à leur ressenti en temps de crise. «Toutes ces mesures ont d’abord été prises pour le bien-être du personnel», explique Stéphanie De Bock.
Michael Penninckx (Managing Partner), Stéphanie De Bock (Porte-Parole) et Patrick Andersen (SEO)
Entre présentiel et distanciel
On le voit, pendant la crise, le digital a accompagné le personnel garantissant à la fois l’exécution de ses tâches et son bien-être. «Même avec des outils de collaboration à distance, on peut s’organiser efficacement», constate Patrick Andersen. La sédentarisation a résolu l’équation de la mobilité: nous avons moins d’accidents recensés, moins de carburants achetés, ce qui nous a permis de faire des économies d’énergie et de prendre soin de notre planète.
Cependant, le télétravail et ses bienfaits présentent des limites : ils séparent, distancient et coupent le lien social. Après deux mois de confinement, le manque d’interaction se fait sentir chez delaware : «la vidéoconférence ne permet pas les mêmes interactions que celles que nous avons dans un bureau», confie Michael Penninckx. Voilà une réalité que la société «a sous-estimée». Le contact humain est important, une entreprise se crée par l’interaction, c’est ce qui fait son ADN. «Nous sommes un people business, nous sommes une entreprise où l’être humain fait toute la différence» ajoute-t-il.
Il s’agit d’un impératif actuel auquel delaware veut répondre, «nous devons réintégrer ce lien social au plus vite et cette tâche sera plus compliquée que prévue», explique Patrick Andersen. En effet, malgré le déconfinement progressif, les collaborateurs sont réticents à l’idée de retourner au bureau. Dans cette optique, la fonction sociale du lieu de travail apparaît encore plus importante aujourd’hui et pour l’avenir. «Il faut trouver le bon équilibre entre le monde physique et le monde virtuel», conclut le CEO. Un nouveau défi à relever pour delaware.