Dès 2021, il y aura plus d’emplois vacants que de demandeurs d’emploi
La difficulté de nombreuses entreprises à trouver du personnel pourrait s’accentuer à l’avenir. C’est ce que révèle une étude d’Agoria, la Fédération de l’industrie technologique, et d'autres services de l'emploi (VDAB, Actiris, Forem)
En effet, les jobs vacants seront plus difficiles à combler à partir de 2021. Quelque 600.000 emplois resteront ainsi inoccupés en 2030 sans mesures adéquates. La solution pour Agoria? Davantage de formations et une immigration économique ciblée.
L'étude a analysé l'impact de la digitalisation sur le marché de l'emploi. "Elle démontre que ce n'est pas un danger, comme le pensent de nombreuses personnes, mais que c'est au contraire une énorme opportunité", souligne le patron d'Agoria Marc Lambotte. Pour chaque emploi qui disparaît en raison de la digitalisation, près de quatre autres sont créés.
Le nombre de travailleurs disponibles est cependant insuffisant. Face à ce problème, Agoria préconise notamment la réorientation des travailleurs dont l'emploi disparaît (ouvriers non qualifiés, caissiers, employés au guichet), des formations continues, l'activation des chômeurs, une immigration économique ciblée et le choix de filières avec des perspectives d'emploi pour les étudiants.
"Si toutes les mesures de notre étude sont adoptées, 108.000 emplois resteront néanmoins vacants en 2030", ajoute Marc Lambotte. "Cela représenterait 2% de la population active, que nous considérons comme un 'taux de vacance naturel'."