Des formations qualifiées et qualifiantes pour le secteur technique
Depuis la création de Technicity.brussels, de plus en plus de moyens sont mis en place afin de donner une meilleure visibilité au secteur des métiers techniques. Gisèle Lamboray, directrice du pôle, explique comment privé et public s’unissent pour former les Bruxellois et Bruxelloises aux métiers techniques.
Technicity.brussels, un projet relativement récent, est le Pôle Formation Emploi-Industrie Technologique destiné aux chercheurs(ses) d’emploi, aux entreprises, aux étudiant(e)s et aux enseignant(e)s.
Issu d’une volonté des partenaires sociaux du secteur de l’industrie technologique, le pôle formation emploi voit le jour en 2019.
Depuis de nombreuses années déjà, les partenaires sociaux souhaitaient une vitrine technologique qui permette à tout public de s’intéresser aux métiers de l’industrie et aux métiers techniques. Quelque chose qui n’existait pas auparavant.
Des actions et initiatives sont alors mises en place afin que le secteur puisse bénéficier de plus de visibilité. À l’aide des organisations publiques compétentes en matière d’emploi et de formation à Bruxelles et le soutien de la Région bruxelloise, un projet commun est mis en place.
La collaboration se concrétise alors avec la construction du bâtiment de Technicity.brussels. Situé dans le parc Erasme, à Anderlecht, le bâtiment de 7800 m² regroupe des ateliers, des labos, des salles de cours dédiés aux apprenants.
En même temps que la construction des locaux, l’ASBL Technicity pôle formation emploi voit le jour.
Ici collaborent les différents partenaires : Agoria, MWB, CSC, Bruxelles Formation, Actiris et le VDAB Bruxelles. Pour Gisèle Lamboray, directrice du pôle, le partenariat est important dans ce projet : un exemple « L’atelier dédié aux ascenseurs est souvent qualifié par nos visiteurs comme étant unique.
Nous avons une immense structure de 12 m de hauteur dans laquelle on a placé 7 ascenseurs de différentes marques, grandeur réelle. C’est un partenariat avec des entreprises de ces secteurs-là qui ont aidé à la mise en place de nos infrastructures. ».
Dans un contexte de forte demande dans le domaine des métiers liés à la maintenance, Technicity.brussels a développé une offre de formation très complète pour les chercheur(ses)s d’emploi allant de l’Installateur(trice) Electricien(ne) Industriel (le) jusqu’aux techniques spéciales en passant par le (la)technicien(ne) de maintenance. Par techniques spécifiques, nous avons les technicien(ne)s ascensoristes, les technicien(ne)s frigoristes, les technicien(ne)s en climatisation et les technicien(ne)s automaticien(ne)s.
Parallèlement à la filière maintenance, la filière de formation en construction soudée intéresse également le secteur. Les formations répondent ainsi à des besoins d’emploi et de maintien de l’emploi importants : « La mise à l’emploi est alors très bonne. Dans certains domaines, comme les ascenseurs, c’est 100% à l’emploi, de même pour les frigoristes. Dans le domaine des soudeurs(ses), nous sommes autour de 80% de mise à l’emploi.
Gisèle Lamboray, directrice du pôle
Selon Actiris, le nombre d’offres d’emploi est actuellement en augmentation. On voit que les offres d’emploi se développent et les entreprises se manifestent en matière de formation, nous travaillons en permanence à l’enrichissement de notre catalogue » , souligne la directrice.
Décliné en trois volets d’activités :
- Le premier comprend l’activité formation et validation des compétences destinée aux chercheurs(ses) d’emploi, aux travailleurs(ses) (technicien(ne)s envoyé(e)s par leurs employeurs pour se qualifier, se perfectionner et se certifier) et aux animations pour écoles (secondaires, professionnelles, de promotion sociale ou d’enseignement supérieur).
- Le second est le volet emploi. Dans ce cas, c’est Actiris qui se charge d’accompagner les personnes réalisant une formation chez Technicity.brussels dans l’étape préparatoire de recherche d’emploi (préparer un CV, un entretien d’embauche, etc.) et fait un lien entre les entreprises qui cherchent du personnel et les chercheur(ses)s d’emploi.
- Enfin, le troisième volet prend en compte le contact avec le secteur, le monde de l’entreprise.
Pour la directrice de Technicity.brussels : « Si nous voulons faire des formations de qualité qui répondent au besoin du secteur, un contact avec le secteur est essentiel. C’est ce qu’on appelle une veille sectorielle ou technologique.
À travers des contacts, des réunions, des visites, de petits groupes de travail, nous maintenons ce lien important avec les entreprises pour savoir très concrètement si elles ont un besoin particulier. ».
De nouvelles formations pour les chercheur(ses)s d’emplois sont alors créés.
Mélina Margaritis