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Des temples aux salades cambodgiennes

Rédigé par: R.DH
Date de publication: 1 mars 2017

Tout ou rien. Cette expression résume le quotidien des agriculteurs du Cambodge. Ces derniers sont ballottés entre une saison humide qui amène un déluge d’eau et une saison sèche lors de laquelle chaque goutte se transforme en denrée rare. Pourtant, les champs doivent être arrosés, quelle que soit la saison. Il est donc nécessaire, durant la moitié de l’année, d’économiser un maximum d’eau.

C’est dans ce contexte que Mariette Lahaye a rejoint un projet qui avait pour ambition d’intégrer l’irrigation par goutte dans les cultures autour de la capitale du pays, Phnom Penh. « Cette technique permettrait de nettement limiter le gaspillage d’eau. Dans le pays, la plupart des paysans ont de petites parcelles et n’ont pas les moyens de s’offrir une machine pour pomper l’eau souterraine. Alors, ils doivent se rendre au puits, et souvent parcourir de très grandes distances… »

Son voyage s’est déroulé de février à avril 2016. « On travaillait habituellement à l’université et nous étudiions des terrains situés à environ une heure et demie de là. En tout, nous nous sommes rendus deux fois sur place, durant une semaine. Notre objectif était d’effectuer des prélèvements pour ensuite les étudier en laboratoire, une fois rentrés à l’université. »

> Voir aussi : Des bancs d’université  aux toits de Kinshasa 

La jeune femme se concentre alors sur des cultures de salades. Ses données sont ensuite intégrées dans les recherches de la doctorante qui supervise son projet. Elle rentre alors en Belgique, des idées de voyage plein la tête. « A la fin de mes études j’ai postulé dans quelques bureaux, et j’ai été prise dans l’un d’eux. Sans doute que si je n’avais pas eu cette opportunité, j’aurais continué à voyager… Aujourd’hui, je travaille dans un bureau d’étude en gestion de l’environnement. »

Certaines thématiques abordées lors de son voyage sont d’ailleurs communes avec son emploi actuel : « Pour mon travail, je dois gérer des projets de pollution des sols, d’infiltration d’eau dans les sols. Ce sont des savoirs que j’ai pu approcher plus efficacement grâce à mon voyage. Et puis, cette expérience au Cambodge m’a permis de m’exercer au niveau de ma méthodologie de recherche. Enfin, ce type d’expérience est aussi une bonne façon de s’entraîner à être autonome… Quand on est sur place, on est bien obligé de se débrouiller, ce challenge m’a beaucoup aidée

A côté de l’expérience acquise, un voyage de ce type laisse aussi de nombreux beaux souvenirs. « Il y a notamment eu mon passage au temple d’Angkor. J’ai pris un peu de temps pour faire le tour du pays quand j’étais sur place. Lorsque je me suis rendue à ce temple, c’était le nouvel an khmer… c’était magnifique. »

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