Électromécanicien, une perle rare sur le marché de l’emploi
Dans le secteur industriel, trouver un électromécanicien n’est pas une sinécure. Le rôle de ce professionnel est pourtant indispensable pour la maintenance des outils et machines. En cas de panne, la production ralentit ou stoppe net. Heureusement, des solutions existent.
Fondée il y a une trentaine d'années à Westerlo, dans la région d'Anvers, la société Geysen est active en Flandre comme en Wallonie. Elle offre des services de maintenance industrielle à des entreprises dans des secteurs aussi variés que la production alimentaire, la chimie, la cartonnerie, l'automobile, etc. Comme l’explique Lucie Dewez, Responsable du recrutement technique en province de Hainaut, « nos quelque 150 techniciens opèrent des missions de quelques mois à parfois deux ou trois ans en fonction des besoins. On fait par exemple appel à nous afin de compenser l’absence d'un malade de longue durée. »
Notre interlocutrice reconnaît que « les électromécaniciens sont des profils très recherchés. Au vu de la demande, si nous pouvions en engager dix aujourd'hui, ils seraient en poste dès demain. Pour faire face à la situation, nous disposons entre autres, depuis récemment, de notre propre centre de formation à Westerlo. Il est par exemple accessible aux profils juniors que nous engageons, mais aussi à nos techniciens expérimentés et au personnel de sociétés clientes. En Wallonie, nous travaillons avec des centres comme TechnoCampus ou Technifutur, qui offrent d’excellentes formations techniques. »
Lucie Dewez, Responsable du recrutement technique en province de Hainaut
Diversité de tâches
Quand on connaît la diversité de tâches qu’offre le métier, on comprend bien la nécessité de telles formations. Électromécanicien de formation, Abdelbassit Boukamir, qui a fait son arrivée chez Geysen en avril dernier, le confirme : « L'électromécanique est un secteur très vaste. Même si les principes ne changent pas tellement que l'on travaille dans le secteur alimentaire ou dans l'automobile, on touche un peu à tout : la mécanique, l'électricité, la pneumatique, l’hydraulique et l'électronique. Il faut aussi être en mesure d’analyser l’origine des pannes. Quand il s’agit d’une casse mécanique, ça se voit tout de suite ; en électricité, il faut consulter les plans de l'installation pour voir d'où vient le problème. »
Abdel, comme l’appellent ses collègues, a été engagé chez Geysen après avoir vu une offre d’emploi s’afficher sur Facebook. Depuis lors, il est posté au sein d’une câblerie à Frameries, où il assure la maintenance des lignes de production : « Il ne s'agit jamais ici de grosses casses. Mais, quand une machine tombe à l'arrêt, il faut intervenir pour remplacer un roulement, un flexible à air ou une carte électronique sur un automate. »
Une structure à échelle humaine
Quand on lui demande ce qui lui plaît dans son job, il est à nouveau question de diversité, en raison de l’accumulation d’expériences professionnelles dans différentes entreprises : « Quand on commence une mission chez un client, il faut un peu de temps pour s'adapter à ses machines. Ensuite, vous changez parfois de secteur d’activité et, là, vous êtes confronté à un monde totalement différent. Chaque fois, c'est une véritable opportunité de pouvoir apprendre d’autres systèmes de fonctionnement de certaines machines. »
Pour sa part, Lucie Dewez insiste sur le fait que « les collaborateurs ne sont pas réduits à de simples numéros ! Notre petite structure à échelle humaine et avec un esprit familial permet de maintenir des contacts étroits avec tous nos techniciens. »