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En quoi consiste la politique de prévention de l'alcoolisme?

Date de publication: 14 déc. 2009

Une politique de prévention de l'alcoolisme s'articule généralement autour des quatre piliers suivants:

L'élaboration d'une politique et de directives en matière d'alcoolisme

Une politique relative à  l'alcool au travail vise à  autoriser ou non la délivrance d'alcool au restaurant de l'entreprise, lors de festivités, etc. Tandis que certaines entreprises optent résolument pour la tolérance zéro en matière de consommation d'alcool au travail, d'autres entreprises sont quant à  elles moins strictes en la matière. En l'occurrence, il convient bien entendu de tenir compte de certains aspects légaux. Par exemple, il est interdit d'amener sur le lieu de travail des boissons alcoolisées à  plus de 6 Â° (RGPT, article 99).

La mise en place de procédures en cas d'abus d'alcool aigu ou chronique

S'il arrive une fois qu'un collaborateur ait levé le coude et qu'il n'arrive plus à  travailler correctement, on parle alors d' abus d'alcool aigu. Dans ce cas, lorsque le collaborateur ne parvient pas à  exécuter dûment son travail ou qu'il dérange d'autres collègues par son comportement, il convient de le renvoyer à  son domicile (pas avec sa voiture, cela va de soi !). Lors du retour du collaborateur au bureau, il incombe à  son responsable d'organiser une entrevue avec lui. Le supérieur hiérarchique doit indiquer clairement au collaborateur qu'un tel comportement est inacceptable et que l'on espère bien que cela ne se reproduira plus. Si la situation se représente, il est alors possible que le collaborateur concerné soit sujet à  un problème chronique.

Si un collaborateur est en état d'ivresse à  des moments différents, il se peut que vous soyez confronté à  un problème d'alcoolisme chronique voire même, dans le cas le plus grave, à  un problème d'assuétude à  l'alcool. Vous ne devez jamais oublier que les personnes présentant une véritable dépendance à  l'alcool sont passées maîtres dans l'art de camoufler leur problème. La plupart du temps, vous ne découvrirez le problème qu'au vu de leur fonctionnement professionnel ou de leurs contacts avec des collègues ou des clients. Vous, l'employeur, recevrez des remarques sur le collaborateur concerné, vous détecterez davantage d'erreurs, vous remarquerez qu'il s'éclipse à  certains moments, qu'il est souvent absent le lundi matin ou le vendredi après-midi, etc.

Si vous êtes confronté à  un problème de ce type, vous pouvez suivre le collaborateur concerné et rectifier le tir en organisant des entretiens réguliers pour parler de ses manquements au niveau professionnel. Car s'il existe une possibilité de cartographier le problème d'alcoolisme, c'est bien le responsable hiérarchique qui peut s'en charger. Toutefois, la personne concernée va souvent nier le fait qu'elle a un problème. Cela étant, le responsable ne doit pas non plus endosser le rôle de thérapeute. Son rôle consistera à  orienter le collaborateur en question vers le médecin du travail, le service social ou des centres qui pourront lui venir en aide.

Il est conseillé de suivre convenablement un collaborateur présentant un problème d'alcool, qu'il soit aigu ou chronique. Tout d'abord, vous devez lui porter assistance et l'aider à  améliorer la réalisation de ses activités professionnelles. Ensuite, si vous ne remarquez aucune amélioration, le supérieur hiérarchique pourra décider de prendre des mesures disciplinaires ou des sanctions. Mais de toute manière, il devra toujours donner au collaborateur la chance de s'améliorer.

Communication, formation et sensibilisation

Lorsque vous avez élaboré votre politique de prévention de l'alcoolisme ainsi que les directives et les procédures à  suivre, vous devez en informer les membres du personnel.

Premièrement, vous les transmettrez aux dirigeants. Ceux-ci peuvent en effet jouer un rôle important dans la politique de prévention de l'alcoolisme car ils sont tenus de l'appliquer lorsqu'ils sont confrontés à  un collaborateur présentant un problème d'alcoolisme. Le plus souvent, une brève formation est également organisée. Car parler de ce sujet délicat n'est pas une chose aisée. Souvent, les dirigeants ne savent pas eux-mêmes comment aborder cette problématique.

Deuxièmement, il convient d' informer les collaborateurs de cette nouvelle politique. Vous pourrez le faire soit par le biais d'une note interne, du journal d'entreprise ou du règlement de travail, soit par le biais d'une brève séance de sensibilisation.

Possibilités d'orientation vers un service d'assistance

Que convient-il de faire lorsqu'un collaborateur reconnaît sa dépendance à  l'alcool et qu'il est prêt à  prendre le problème à  bras le corps ? Vous devez définir un réseau efficace de contacts qui l'aideront en cas de besoin, et vous devez être en mesure de donner à  votre collaborateur des informations ciblées qui permettront de l'orienter vers des centres d'assistance spécialisés.