Entretien d’embauche et vie privée: les questions auxquelles vous ne devez pas répondre
Lors d’un entretien d’embauche, il est important pour le candidat de garder en tête que certaines questions posées par le recruteur relèvent de la vie privée et n'exigent donc aucune réponse.
"Les règles sont pourtant claires", rappellent nos confrères de la RTBF dans un reportage mettant en scène Nathalie, une candidate qui a du répondre, lors d'un entretien d'embauche, à des questions dites inappropriées telles que “Comptez-vous être enceinte?" ou encore " Êtes-vous mariée?".
Pourtant, “il existe un cadre légal qui contraint un employeur à éviter de poser certains questions qui relèvent de la vie privée. En 2007, la loi "genre" est créée. Elle vise à lutter contre la discrimination à l’embauche entre les hommes et les femmes. D’autres conventions collectives sont venues s’ajouter à celle-là. Elles interdisent catégoriquement les questions liées à la vie privée, par exemple. Pour l'institut de l'Égalité entre les Hommes et les Femmes, il est essentiel de ne pas laisser passer ce type de discrimination, surtout lorsqu'il s'agit de grossesse », explique la RTBF.
Voici les questions auxquelles vous ne devez pas répondre :
- Êtes-vous enceinte ou comptez-vous l’être ?
- Combien d’enfants avez-vous ?
- Quel est l’âge de vos enfants ?
- Avez-vous eu un cancer ?
- Avez-vous le sida ?
- Quelle est votre religion ?
- De quelle tendance politique êtes-vous ?
- Quel est votre poids ?
- Êtes-vous divorcé ?
Si cela est supposé être intégré par les employeurs dans leur processus de recrutement, une femme sur quatre déclare toutefois avoir été interrogée sur sa grossesse lors d’un entretien d’embauche, selon une étude de l’Institut de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Chaque année, l’institut reçoit 1.000 signalements par an de propos de certains employeurs liés grossesse et maternité.
Les recours en justice sont possibles. S'il est prouvé que l’employeur est sorti des questions d’usage, il pourrait être obligé de payer 6 mois de rémunération en brut.