Et si le sport devenait obligatoire au travail?
Passer une heure à la piscine ou à la salle de sport durant sa pause de midi, cela n’a rien d’étonnant pour beaucoup de pays occidentaux, mais en Suède, des employeurs poussent cette pratique à l’extrême en rendant le sport obligatoire au travail, relaye l’AFP.
C’est le cas des employés de l’entreprise Björn Borg, par exemple, qui se rendent chaque vendredi dans un centre sportif du quartier et ce, depuis deux ans déjà. Durant une heure, l’entraînement est alors obligatoire. C’est le directeur général Henrik Bunge qui a pris l’initiative: "Si on ne veut pas faire de sport et être intégré à la culture de l'entreprise, on s'en va ». Selon le directeur, depuis que le projet a été lancé, tous les chiffres clés du groupe sont en hausse. Les objectifs affichés sont la productivité, la rentabilité et la convivialité.
En 2014, une étude de l’Université de Stockholm montrait que transpirer pendant sa journée de travail présentait des avantages pour l’employé – plus en forme et concentré – et l’employeur, avec à la clé un recul de 22 % de l’absentéisme. Un chiffre non négligeable dans un pays où les arrêts maladie sont deux fois supérieures à la moyenne européenne.
Qui de la Belgique ?
Nos employeurs peuvent-ils forcer les employés à faire du sport au travail ? « A priori non », explique la Fédération des entreprises de Belgique (FEB). « Si vous êtes joueur de foot professionnel ou prof de sport, bien entendu, c’est indiqué dans votre contrat et cela fait partie de votre travail », explique Kris De Meester, conseiller à la FEB. « Il faut que cela soit indiqué dans le contrat de travail », insiste-t-il.
La FEB tente tout de même de sensibiliser les employeurs belges : « On essaie de stimuler nos membres, de les inciter à contribuer aux abonnements sportifs de leur personnel, de bien informer le personnel concernant l’activité physique, de les inciter, mais jamais d’imposer le sport à leurs employés ».