L’absentéisme, plus important dans les grandes entreprises que dans les petites
L’absentéisme pour cause de maladie touche deux fois plus les grandes entreprises que les petites. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par Acerta, le spécialiste en ressources humaines, auprès de 40.000 employeurs belges.
Dans les entreprises de plus de 500 personnes, le pourcentage d’absentéisme pour cause d’accident du travail, de maladie physique ou psychosociale s’élève à 8,58 % du nombre de journées de travail. Dans les plus petites entreprises, le chiffre n’atteint que 4,49 %.
Comment expliquer cet écart? Selon Peter Tuybens directeur chez Acerta Consult, c’est parce que “dans les plus petites entreprises, la pression sociale est sans doute plus élevée de rester dans son job que dans les plus grandes sociétés car on est moins facilement remplaçable. Par ailleurs, dans les plus petites entreprises, les gens se connaissent mieux et de manière plus personnelle, là où il y a un plus grand anonymat dans les grandes structures. Il y a donc un meilleur dialogue interne sur les questions de santé des travailleurs”.
Le second constat d’Acerta est la forte augmentation en 4 ans (+19,5 %) de l’absentéisme de longue durée. "Les chiffres montrent que les maladies psychosociales progressent davantage que les maladies physiques et accidents de travail. La pression professionnelle s’accroît mais il ne faut jamais perdre de vue que les cas de "burn out" ont toujours une dimension extraprofessionnelle. Cela doit inciter tous les gestionnaires à oser poser les bonnes questions et à avoir un dialogue constant avec les salariés pour détecter à temps les situations problématiques", complète Peter Tuybens.
Pour terminer, Acerta met également en évidence le fait que le taux d'absentéisme pour les maladies de moins d'un mois a atteint des records chez les 30-35 ans en 2017, là où les 55-59 ans se montrent plus résistants.