L’employer branding: le concept phare des entreprises «Top Employers»
Ce mardi 5 février, elles étaient pas moins d’une soixantaine d’entreprises à s’être donné rendez-vous à Bruxelles pour le gala du Top Employers Institute. Un événement annuel lors duquel les boîtes qui développent une politique RH à la hauteur des exigences actuelles sont mises en valeur.
Pour obtenir le label «Top Employers of the year», il convient de répondre à toute une série de critères. Mais Steven Van Raemdonck, Country Manager du Top Employers Institute, rappelle qu’il n’est pas question de décerner un prix. «Ce n’est pas un concours! Chaque entreprise, chaque domaine a des exigences, des besoins différents selon son secteur, sa situation géographique, sa taille… L’essentiel, pour obtenir le label, est de fournir les efforts nécessaires pour développer une politique RH la plus adaptée possible.» Alors, au-delà de la reconnaissance des efforts fournis par le département des ressources humaines de chaque entreprise, pourquoi participer à ce genre d’initiatives?
Deux missions dominent le quotidien des responsables RH: attirer les meilleurs talents pour répondre au besoin de main-d’œuvre de l’entreprise et garder ceux qui sont déjà taillés sur mesure en interne et qui font partie intégrante du bon fonctionnement de la boîte. Deux missions qui sont notamment facilitées par les bons conseils et exigences proposées par la certification «Top Employers». Il convient là de citer, par exemple, le concept d’employer branding, c’est-à-dire la réputation de l’employeur. Une réputation qui se travaille donc autant en interne qu’en externe, pour répondre à la double mission rétention/attractivité.
Chez Randstad, entretenir cet «employer branding» est devenu une véritable priorité. «En tant qu’entreprise RH, nous devons impérativement miser sur ce concept pour attirer les meilleurs candidats, mais aussi les garder. Il faut que les collaborateurs qui font partie de nos équipes soient fiers de travailler chez nous. Qu’ils soient fiers de rouler dans une voiture floquée aux couleurs de Randstad, de partager des photos de nos événements annuels, de participer à nos opérations de Noël ou d’été», explique Sophie Trépan, Talent Acquisition Manager et Internal Recruitment chez Randstad Group. Susciter le côté corporate des collaborateurs permet ainsi de favoriser le bien-être au travail, tout en mettant en place une jolie vitrine RH pour l’entreprise.
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Un objectif partagé également par la SPIE, qui souligne l’avantage du label «Top Employers» dans les démarches mises en place pour parvenir à cet «employer branding». Annik Vandeputte est HR Development Manager à la SPIE. «C’est la seconde fois que nous obtenons le label Top Employers, et c’est avant toute chose un bel atout pour notre visibilité. Mais aussi pour se comparer, s’auto-évaluer, pour mieux avancer, notamment au niveau de l’employer branding, tant sur le plan externe qu’en interne. Dans nos processus d’acquisition de nouveaux talents, la certification nous offre une grille de lecture précieuse pour se situer par rapport aux autres entreprises où le processus RH est important.»
Et ce sont les choses qui peuvent paraître les plus simples pour entretenir l’«employer branding» qui sont pourtant souvent négligées par les entreprises. Steven Van Raemdonck cite notamment le besoin de transparence. «Les collaborateurs déjà acquis autant que ceux que les cellules RH aimeraient séduire ont besoin d’y voir clair. Par exemple au niveau de la politique de rémunération. Ils se demandent: qu’est-ce que j’ai? Qu’est-ce que gagnent mes collègues? Qu’est-ce que j’aurai? Et à quoi est-ce que je pourrai prétendre plus tard?» Bref, une communication efficace à tous les niveaux devient, de plus en plus, le fer de lance inévitable pour prétendre à une politique RH qui fonctionne.