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L’UE va condamner les inégalités salariales entre hommes et femmes

Rédigé par: Julie Delcourt
Date de publication: 26 déc. 2022

Les entreprises européennes employant plus de 100 travailleurs devront bientôt indiquer s'il existe un écart de rémunération entre les femmes et les hommes sur leur lieu de travail. Il s'agit de l'une des mesures sur lesquelles les négociateurs du Parlement européen et du Conseil se sont mis d'accord pour lutter contre la discrimination salariale.

Union européenne

Le principe selon lequel les femmes et les hommes doivent recevoir un salaire égal pour un travail égal est inscrit dans les traités européens. C’est ce qu’indique la théorie, mais, dans la pratique, ce n'est toujours pas le cas... En moyenne, au sein de l’UE, les femmes gagnent 13 % de moins que les hommes par heure de travail. Le nouvel accord vise à combler cet écart de rémunération.

Dans les grandes lignes, cet accord stipule que les entreprises qui emploient au moins 100 employés devront préciser au gouvernement ainsi qu'aux employés et aux syndicats, la rémunération que reçoivent les hommes et les femmes, afin de mettre en évidence un éventuel écart salarial.

Si l'on constate un écart d'au moins 5 % que l'employeur ne peut défendre à l'aide de critères objectifs et non sexistes, il devra gommer cette différence.

Rendre explicites les méthodes de rémunération

Outre une éventuelle discrimination fondée sur le sexe, les employeurs seront tenus de divulguer la manière dont ils déterminent les salaires et les éventuelles augmentations de salaire.

Les échelles de salaires devront être construites de manière non sexiste, et les évaluations devront également être basées sur des critères neutres.

Les postes vacants et les descriptions de postes doivent également être neutres en termes de genre, et les procédures de recrutement ne doivent pas être discriminatoires entre les femmes et les hommes. Les employeurs qui bafouent les règles pourront se voir infliger des amendes.

L'accord doit maintenant être formellement approuvé par les États membres et le Parlement européen. La directive concernée devra ensuite être transposée en droit national par les États membres.

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