La digitalisation, une bonne nouvelle pour l’emploi?
La digitalisation et la robotisation de l’économie ne vont pas massivement détruire les emplois, selon le groupe Manpower, actif dans le secteur du recrutement. Ce dernier a réalisé une enquête auprès de 20.000 entreprises, dans 42 pays, dont la Belgique.
En effet, selon les résultats de l’étude “Révolution des Compétences 2.0”, 25 % des patrons belges sondés envisagent d’augmenter leurs effectifs dans les deux prochaines années en raison de la transformation digitale, 66 % envisagent de le maintenir. Seuls 4 % prévoient de le diminuer.
“Il y a deux ans, contrairement à ce d’autres avançaient, j’étais déjà convaincu que la numérisation serait positive pour le marché du travail. Aujourd’hui, nous sommes dans la confrontation réelle et cela se confirme. Je suis néanmoins étonné de l’ampleur de ce positivisme”, note Philippe Lacroix, managing director de ManpowerGroup Belux. Il ajoute également que “l’enquête s’est faite dans un contexte économique positif. Depuis deux ans, on note une reprise de l’emploi. Les perspectives sont bonnes. Si l’on avait été dans une période de crise, la tendance aurait peut-être été différente."
Toutefois, pour avoir un impact positif sur l’emploi, la transformation digitale doit s’accompagner de nouvelles compétences. "Il est urgent de bâtir une culture d’apprentissage où tous les acteurs devront investir massivement dans la formation et la capacité d’adaptation. Les compétences humaines et les soft skills seront recherchées prioritairement, comme la communication, la créativité ou la capacité à collaborer”, explique Philippe Lacroix.
En conclusion, Philippe Lacroix prévoit une augmentation plutôt qu’une diminution de l’emploi malgré la digitalisation. Ces prévisions optimistes dépendant cependant de la conjoncture. En outre, la vision à long terme des entreprises dépasse rarement deux à trois ans et le cycle économique peut aussi entraîner une récession.
