La fonction publique attire toujours

Dans un contexte de reprise du marché de l’emploi, les offres au sein de l’administration publique fédérale trouvent toujours preneur. 

Cinq mille soixante-cinq offres d’emploi et 104.350 candidats en 2016. Le Belge semble toujours intéressé par une carrière dans l’administration fédérale. Et les premiers chiffres de 2017 semblent confirmer cette tendance, dans un contexte d’un marché de l’emploi qui retrouve des couleurs : au cours du premier trimestre, le nombre de candidats ayant postulé a augmenté de 4 % par rapport à 2016.

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Mais qu’est-ce qui pousse ces candidats vers une carrière dans la fonction publique? « Lors de la procédure, nous collectons des données au sujet des motivations des candidats dans l’absolu et nous les comparons avec ce qui les attire dans la fonction publique. Nous remarquons que ces envies se recoupent souvent. Il y a la sécurité de l’emploi, le salaire, le contenu du travail, la bonne entente avec ses collègues et l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle » ,explique Aurélie Damster, porte-parole du Selor. Si parmi cette liste, la sécurité de l’emploi est la raison la plus souvent évoquée, d’autres éléments entrent en considération, « parmi ces motivations, on retrouve également celui du sens dans le travail. Et cet élément importe pour les candidats. Enfin, la fonction publique propose un package salarial intéressant pour les starters. »

Le télétravail rencontre également un succès certain au sein des services fédéraux, puisqu’en 2016, 21.288 travailleurs actifs ont pu effectuer au moins un jour de télétravail sur l’année. Ils n’étaient que 6.137 en 2013, et 1.027 en 2009. Ce succès se décline aussi au niveau wallon, où 1.228 agents bénéficient du télétravail sur un total de 9.623 agents. Au niveau fédéral, le travail dans des bureaux satellites, situés ailleurs qu’à Bruxelles rencontre également un beau succès.

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Quel est le profil des candidats ?

Au niveau des diplômes, les candidats sont 26 % à se présenter avec un diplôme universitaire ou de l’enseignement supérieur de type long lorsqu’ils postulent dans une administration fédérale. 38 % le font avec un diplôme de l’enseignement supérieur de type court (régendat, graduat, candidature, bachelier), 33 % le font avec un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur et 12 % ont un diplôme secondaire inférieur ou n’ont pas de diplôme. 70 % étaient francophones en 2016 et 29 % néerlandophones. Une partition exacte était observée entre les candidats masculins et féminins. Au niveau de la catégorie d’âge, les candidats des plus fréquemment enregistrés sont issus de la tranche des 26-30 ans (27 %), suivis par les 31-35 ans (19,52 %) et les moins de 25 ans (15,45 %). Enfin, 20 % d’entre eux vivaient à Bruxelles, 18,17 % en Hainaut et 12,42 % à Liège.

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Au niveau des offres d’emploi, durant ce premier trimestre 2017, elles ont progressé d’un petit pour-cent par rapport à la même période en 2016. « Ces chiffres varient beaucoup. Ils peuvent soudainement augmenter dans un département qui se retrouve face à un départ massif de travailleurs de la même génération ou d’un service qui se retrouve dans l’obligation d’engager pour s’adapter à une nouvelle technologie. » Comme dans le privé, certains profils sont particulièrement compliqués à attirer. Surtout que des barèmes existent… Bien que cela ne soit pas toujours un frein selon Aurélie Damster, « nous avons également des candidats qui sont heureux d’entrer dans le public lorsqu’ils considèrent qu’ils ont déjà trop donné pour leur travail dans le privé ». Pour le test du Selor, le taux de réussite s’élevait à 13 % pour 2016.

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